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 Le prisonnier d'Azkaban (HP 3)

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Stephie Miroku
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Stephie Miroku


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MessageSujet: Le prisonnier d'Azkaban (HP 3)   Le prisonnier d'Azkaban (HP 3) Icon_minitimeDim 18 Aoû - 1:30

La jeune fille avait appris beaucoup de choses durant les deux dernières années, elle qui croyait tout connaître du monde magique dans lequel elle avait été élevée depuis sa naissance. Mais il y avait encore tant de choses qu’elle ne savait pas : sa première année dans l’école de sorcellerie et de magie de Poudlard lui aura cependant fait comprendre et réaliser bien des choses. Les tournants de la vie se présentent aux moments les plus inattendus et sans jamais que l’on ne puisse faire quoique ce soit pour l’en empêcher. Mais ce n’était pas aussi pire que l’on ne pouvait le croire au premier abord. Stephie n’aurait jamais cru le penser un jour, mais sa vie n’était pas tant pire tout compte fait. Les vacances avaient été tout simplement géniales : elle avait pu voyager dans des villages sorciers de la région, jouer au Quidditch avec des vrais cognards, écrire des lettres à ses amis et elle avait surtout pu manger à sa faim. Stephie avait eu de la difficulté à rejoindre les deux bouts lors de ses vacances de première année : ses parents ne voulaient plus d’elle et avaient vidé son compte en banque par la même occasion. La jeune fille avait eu de la difficulté à se nourrir.

La sorcière prit quelques livres sur les étagères en restant toujours perdue dans ses pensées. Mais même en se mettant sur la pointe des pieds, elle n’arrivait pas à atteindre son manuel de divination qui se trouvait sur la tablette la plus haute. Lucius prit le livre sans effort et le donna à Stephie, mais ne put s’empêcher de commenter avec hargne :
-Je ne comprends pas pourquoi tu as pris cette option.
-L’arithmancie est une forme de divination, l’étude des runes a l’air ennuyante et je ne crois pas que ce soit une bonne idée pour moi de me présenter en étude des Moldus après... après ce qui est arrivé.

La première année de la jeune fille avait en effet été catastrophique. L’enfant avait déprimé toute l’année sur le fait d’avoir été envoyée à Serpentard, elle avait découvert que les gens qui l’aimaient ne tenaient pas tant que cela à elle, elle avait presque détruit sa meilleure amie, elle avait appris que Gryffondor n’était peut-être pas vraiment son ancêtre et elle s’était fait posséder par l’héritier de Serpentard. Et lors de son arrivée au quai 9 ¾ pour les vacances estivales , elle avait découvert que personne ne l’attendait et que les mots de sa ‘mère’ (ou peu importe ce qu’elle était) étaient vraiment sincères : elle ne voulait plus d’elle. L’enfant avait eu honte : elle n’avait même pas osé appeler Konoki, encore moins Kohane. Prise dans ses problèmes, elle avait donc tenté de vivre par elle-même durant l’été : elle n’avait pas pu aller bien loin sans argent. Travailler comme femme de chambre pour le Chaudron-Baveur lui avait cependant permis de survivre tout comme quelques coins du Chemin de Traverse de dormir.

Dumbledore et Rogue l’avaient cependant attendue de pied ferme lors de la rentrée suivante pour lui demander des explications, mais surtout lui dire que ce ne serait pas possible pour elle de vivre ainsi. La jeune fille totalement épuisée avait acquiescé : elle ne serait pas capable de revivre un autre été comme celui-là. Le vieil homme lui avait demandé comment elle avait pu finir dans cette situation, elle qui avait toujours été choyée par la vie. Stephie avait soupiré (le fait de raconter cette aventure la mettait toujours mal à l’aise), mais elle avait fini par accepter et avait répété toute l’histoire sans oublier de parler de la Beuglante. Les deux hommes avaient haussé les sourcils, mais Rogue avait affirmé qu’il allait s’arranger, que c’était son devoir en tant que «responsable de la maison de Serpentard». Ce qui l’amenait sur cette rue du Chemin de Traverse : les Malefoy avaient accepté de «l’adopter et de la considérer comme une des leurs» après la fin de sa deuxième année (surtout après avoir appris que la jeune fille au sang si pur avait passé son premier été dans les rues). Stephie se portait cependant maintenant très bien. Les deux époux comparaient deux flacons différents dans la boutique de l’apothicaire tandis que Drago était parti faire ajuster ses robes de sorciers chez la couturière. Stephie regardait vaguement aux alentours jusqu’à ce que son regard croise la vitrine rutilante du magasin d’accessoires de Quidditch. La jeune fille était comme attirée par un aimant et alla se coller comme les enfants devant la boutique. Devant elle se dressait le plus beau balai du monde.


L'Éclair de Feu
Avec sa ligne aérodynamique et son manche en bois de frêne recouvert d'un vernis garanti inattaquable, ce balai de course représente le dernier cri en matière de technologie. Chaque modèle porte sur le manche un numéro de fabrication gravé à la main qui garanti sa qualité. Les branches de bouleau soigneusement sélectionnées ont été taillées une par une pour obtenir le meilleur coefficient de pénétration dans l'air, donnant à l'Éclair de Feu un équilibre et une précision insurpassables. Avec des accélérations de 0 à 240 km/h en 10 secondes et un sortilège de Freinage à toute épreuve, l'Éclair de Feu offre les meilleures performances et les meilleures conditions de sécurité disponibles sur le marché. Prix sur demande.


Stephie aurait vendu son âme à Jedusor sans le moindre regret pour ce balai : il était extraordinaire simplement lorsqu’on le voyait derrière une barrière de verre, elle peinait à imaginer combien fabuleux il devait être lorsqu’on le conduisait. L’adolescente ne tentait même pas d’imaginer le prix et le nombre d’heures de travail que cela lui demanderait pour se procurer un tel balai.

-Ce sont les nouveaux balais qu’ont commandé l’équipe d’Irlande, commenta le garçon près d’elle. Ils partent favoris pour la coupe du monde!

La voix était horriblement familière et l’enfant se retourna vers la gauche pour voir son frère biologique (jusqu’à preuve du contraire). Les cheveux blonds de sa mère cachaient son visage alors qu’elle mettait ses mains sur les épaules de son fils.

-Tu as un superbe Nimbus 2001 flambant neuf, je ne pense pas que tu aies besoin d’un nouveau balai mon chéri. Prix sur demande... chuchota-t-elle d’une voix mal assurée.
Stephie était tellement déconcertée de les voir : elle ne pensa même pas à s’en aller. La jeune femme ne tardait donc pas à l’apercevoir et lui lançait le même regard que Rogue à Neville dans le cours de potions.
- Je pensais que tu avais reçu ma lettre : je ne voulais pas de toi l’an passé et ma décision n’a toujours pas changée.
-...
-Je ne veux pas te voir. Tu n’es pas ma fille.

La jeune fille reculait lorsqu’elle sentit une main se poser sur sa nuque : les ongles touchant son cou semblaient appartenir à Narcisssa. Stephie laissa échapper un soupir de soulagement : elle ne savait pas comment aborder ce genre de situation tendue aussi rapidement. Lucius ne tardait pas non plus et s’adressa à la jeune fille sur un ton réprobateur :

-Stephie, je t’ai déjà dit plusieurs fois de ne pas parler aux étrangers. Je vous prie d’excuser le comportement de ma fille, fit-t-il aux parents de celle-ci avec un sourire froid. Elle n’a aucun sens de la convenance, je lui dis toujours de ne pas parler aux gens comme vous.
La mère lança un regard dégoûté.
-Pour ce point, on est bien d’accord. Serpentard, lâcha-t-elle sans même prendre la peine de chuchoter.
Stephie avait fait comme la plupart des jeunes de Poudlard faisaient : mettre sa cape par-dessus ses vêtements. La jeune fille avait /finalement/ appris à aimer sa maison et elle ne s’en cachait donc plus. L'enfant ne put cacher son irritation.

-Tu exagères, fit la jeune fille d’un ton noir. Les parents de Rachelle sont allés à Serdaigle et elle ne s’est pas fait chasser de sa maison parce qu’elle est allée à Poufsouffle.
-Tu n’es plus de la famille. Accepte-le.
-Peut-être que je n’y étais pas à la base, rétorqua Stephie d’un ton cassant.
-Godric Gryffondor aurait honte de toi.
-Je ne suis pas ta fille, fit Stephie en Fourchelang.
Si un regard aurait pu tuer, la jeune fille serait morte sur-le-champ.

-Je ne suis pas ta fille, répéta Stephie en français. Et tu n’es pas ma mère.
L’effet fut immédiat : les yeux de la mère brillaient de colère tandis qu’elle emportait son fils au loin. Stephie sentait cependant son cœur battre à cent-mille à l’heure, elle s’écroulerait volontiers sur le sol. Le Choixpeau avait raison : Serpentard lui convenait bien. Audacieuse et maligne. L’autre femme semblait avoir lu dans ses pensées :

-Salazar Serpentard serait cependant très fier de toi, lui dit Narcissa en replaçant une mèche des cheveux noirs de Stephie derrière son oreille. Tout comme nous le sommes. Il ne supportait pas la racaille lui non plus.


Stephie eut un petit sourire et reporta son attention sur le balai. Lucius le regardait de son habituel air cynique :
-Si tu as des bonnes notes à l’école, je pourrais peut-être te l’acheter.
La jeune fille le regarda : ses yeux étincelaient pour la première fois depuis longtemps. Lucius observa le balai pendant une ou deux minutes et fit ensuite signe aux deux filles de le suivre. Ils arrivèrent dans l’allée principale de la rue de Traverse.
-Maintenant que nous avons acheté toutes les fournitures scolaires pour Stephie et Drago, je vais aller chercher le rhum préféré de notre invité d’honneur, annonça l’homme. Narcissa, peut-être pourrais-tu aller avec Stephie trouver une belle robe pour le souper de ce soir?

***
Stephie se préparait pour le souper de ce soir : ce serait le dernier avant la rentrée scolaire et un invité de marque était supposé se présenter. La jeune fille avait mis sa nouvelle robe. Le haut était ajusté sous la forme d’un corset gris foncé tandis que le bas était d’un gris plus pâle et vaporeuse : l’adolescente l’avait aimée au premier coup d’œil. Narcissa la coiffait habilement et lui fit un beau chignon avec des tresses : version élégante de la coiffure qu’affectionnait tant la jeune fille. Stephie eut de la difficulté à reconnaître le reflet que lui renvoyait le miroir. Narcissa mit sa tête proche de l’épaule de l’enfant et sourit vers le miroir.
-Tu es très jolie Stephie.
-Merci beaucoup.

La jeune fille quitta la salle et descendit les longs escaliers pour se diriger vers la salle à manger. Stephie la trouvait un peu effrayante par la grandeur de sa table et l’horrible impression que des choses terribles ont été complotées sur les chaises sur lesquelles ils s’assoiraient. La jeune fille ne parla cependant pas de ses craintes et ne put s’empêcher de pouffer (mentalement ; Lucius l’aurait tué sinon) de rire devant Drago en costard. Il ressemblait à un pingouin ; no joke. Stephie s’assit à table cependant le plus normalement du monde pour ne pas faire honte à la famille et put constater que l’invité d’honneur s’avérait être nul autre que Cornelius Fudge. Ministre de la Magie. Celui-ci lui fit un large sourire en la voyant arriver dans son nouvel ensemble :
-Si ce n’est pas la nouvelle petite Malefoy!
-Ne... ne m’appelez pas comme ça, fit Stephie en rougissant.
-Les procédures d’adoption ont été finalisées, je peux bien t’appeler comme je veux. Mais dites-moi Lucius, la tradition du nom d..

Stephie n’écouta pas le reste de la conversation. Malgré le beau sourire qu’elle adressait au haut-gradé, mentalement parlant, elle était en panique. La jeune fille avait dit à ses amies (Kohane/Konoki/Larina) que les Malefoy comptaient l’adopter et elle avait également prévenu quelques amis de Serpentard. Flint lui avait dit qu’il s’en foutait tant qu’elle revenait en bon état pour la nouvelle saison, mais Blaise et Pansy gloussaient (elle le savait par le ton de leur écriture) en lui disant qu’elle ne faisait pas les choses à moitié. Miles avait cependant été plus direct et lui avait carrément écrit qu’il «avait toujours eu un faible pour les relations incestueuses». Stephie roulait les yeux en pensant à leurs lettres : elle aurait beaucoup de pendules à remettre à l’heure en histoire de la magie. Mais les plus importantes fonctionnaient bien. La jeune fille était de nouveau amie avec Kohane, Larina et Konoki (même si elle avait un peu de difficulté à regarder cette dernière en face après les évènements de la Chambre des Secrets).

-Pour ma part, je pense que vous devrez garder le nom de famille de Stephie tel qu’il est. C’est difficile de repartir avec un nouveau nom de famille directement.
-Même si c’est le nom d’une famille de traîtres à leur sang qui vous a abandonnée? demanda Narcissa.
-Je t’avais dit qu’on aurait du l’envoyer à Durmstrang cette année, répéta Lucius pour la énième fois. Ça lui ferait du bien. Même à Drago d’ailleurs.
-Allons Lucius, Poudlard est une excellente école.
-Je crains cependant qu’elle ne soit plus sécuritaire. Sirius Black s’est évadé d’Azkaban si je puis vous le rappeler.
-Sirius Black? Celui qui a tué treize personnes en un seul sort?
-Les Détraqueurs seront postés à chacune des entrées du château, révéla Cornelius. Ils le retrouveront et il sera aussitôt remis en cellule.
-S’il a pu s’échapper d’Azkaban, il peut très bien s’introduire à Poudlard. Je ne vois pas comment des Détraqueurs pourraient l’arrêter s’ils n’y sont pas arrivés une première fois.

Des... Des Détraqueurs...
Dans... l’école...


-Pardonnez-moi, reprend Lucius, mais je ne crois pas que vous auriez du informer le premier Ministre moldu de la situation. Le Ministère pourra très certainement...
-Black est un danger autant pour les Moldus que pour les sorciers! fit Cornelius. Ils devaient être mis au courant. Par ailleurs, il a assuré qu’il ne parlerait pas de la véritable identité de Sirius.

Stephie avait des frissons qui lui parcouraient l’échine.

-Les Moldus, continua Cornelius, ont été informés que Sirius possédait un pistolet. Croyez-moi, avec deux mondes à ses trousses, même lui ne pourra pas en réchapper une deuxième fois.
-Excusez-moi Monsieur, fit Stephie. C’est quoi au juste un... bistolé?

Drago secoua la tête.
Peut-être qu’elle aurait du prendre Études des Moldus finalement.

***
Stephie se retrouvait sur le quai de la gare 9 ¾ comme à chaque rentrée, où le train l’attendait pour le lieu où elle entamerait  sa troisième année dans l’école de sorcellerie. Narcissa et Lucius leur dirent au revoir. La jeune fille essayait de faire cela le plus rapidement possible, mais il semblait que les adieux prenaient du temps : tant qu’Harry Potter n’arrivait pas, elle serait correcte. Stephie ne l’aimait pas particulièrement et le tolérait pour la seule raison que c’était un ami de Kohane. La jeune fille fit un dernier signe de main à ses parents adoptifs et courut à l’autre bout du pont pour rejoindre une de ses amies.

-Salut! Ça va?

Une fois que les filles furent ensemble, elles allèrent ensemble se chercher un compartiment libre dans la locomotive écarlate. Il n’en restait cependant qu’un seul où un homme était profondément endormi. La Sang-Pur haussa les épaules en murmurant qu’elles n’avaient pas vraiment le choix. Une fois qu’elles furent assises, Stephie demanda en chuchotant :

-C’est qui à votre avis?
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MessageSujet: Re: Le prisonnier d'Azkaban (HP 3)   Le prisonnier d'Azkaban (HP 3) Icon_minitimeJeu 26 Déc - 16:41

Konoki fixait sa cuillère remplie de gelée orange, sa préférée. Elle fit tanguer doucement l’ustensile pour voir le délectable dessert gigoter en suivant ses mouvements. Sa flexibilité apparente était comparable au flanc français, mais était aussi bien plus grande qu’une simple crème brûlée. La jeune fille s’amusait toujours à faire bouger son jello de la sorte, même si elle atteignait les treize ans et qu’évidemment ce plaisir simplet la faisait passer pour une bête enfant. Qu’importe. Mais bon, les desserts se faisait toujours plus apprécier dans son ventre ; c’est pourquoi elle s’empressa de fourrer la cuillère dans sa bouche, afin de savourer ce met béni des Dieux. Elle fit une face bienheureuse (oui, ce jello était définitivement parfait) avant de recommencer ce processus, son bol à peine entamé.

La jeune fille vivait pleinement ses vacances qui allaient malheureusement s’achever dans un peu plus d’une semaine. Mais elle ne regrettait rien. Elle avait passé du bon temps en compagnie de sa famille et de ses amies et elle s’était reposée comme elle avait pu. Ça avait changé de ses vacances de l’année passée, qui n’avaient pas été des plus agréables. D’abord, annoncer le fait qu’elle était à Poufsouffle et non à Gryffondor. Encaisser les engueulades. Expliquer tout ce qu’il s’était passé durant cette première année. Endurer des longues discussions. Après un temps, ses parents avaient oublié l’histoire des maisons et la jeune sorcière retourna à l’école un peu plus confiante qu’avant.

Sa deuxième année lui avait permis de prendre un break de son année précédente. Jouer les Sherlock Holmes à travers Poudlard avait épuisé la jeune sorcière, autant physiquement qu’émotionnellement. En montant dans le Poudlard Express pour la première fois, la jeune fille ne s’était attendue à rien de rien de tout ce qu’il lui était arrivé. Elle avait parlé à Voldemort, enfin à sa version plus jeune, elle avait tué un serpent de 10 mètres et avait sauvé une, sinon deux de ses amies d’une mort certaine, sans oublier le fait qu’elle avait libéré un elfe de maison. Bref, elle avait été l’héroïne d’un comics américain, sans la gloire qui allait avec. La Poufsouffle avait préféré garder une certaine gêne et n’avait pas voulu que Dumbledore expose au grand jour qui avait réussi à vaincre l’Héritier de Serpentard. Déjà qu’elle était ressortie de la Chambre presque morte, en plus elle allait devoir subir la popularité chez les élèves ? Oh que non. Que toute cette histoire soit finie satisfaisait amplement la jeune blonde. Celui qui récolta le mérite fut nul autre qu’Harry Potter, le sauveur de Kohane Wilhem, accompagné de Ron et Konoki, les deux amis un peu inutiles dans le paysage. Enfin, la jeune fille s’en fichait, en autant qu’on la laissait tranquille et que ses amis se portaient bien malgré tout. Oh bien sûr, ses notes reliées au cours de Potion n’avaient pas plus grimpé, et sa pyromanie resta au même niveau ; néanmoins, elle avait passé une année bien normale, sans problème ni désagréments. Une année bien calme. Et dieu qu’elle en était heureuse !

Oui, on pouvait dire que la jeune blonde vivait sur son petit nuage de bonheur. Elle était tellement prise dans ses pensées qu’elle n’avait pas remarqué le malaise installé à table depuis le début du repas. Ses parents, assis aux extrémités, se jetaient des regards inquiets. Sa mère sursautait à chaque bruit trop brusque. Son père ne savait pas comment amener le sujet dans la conversation. Mais tous les deux avaient vu de leurs propres yeux l’avis de recherche, et ils ne pouvaient faire erreur sur la personne.

-Demain, on pourrait retourner au parc non ? demanda Konoki, distraite par sa gelée. Il paraît qu’il y aura un gros soleil, pas comme la dernière fois où il a plu…

-Oui je suppose, répondit son père d’un ton incertain. Celui-ci cherchait du support dans les yeux de sa femme, mais celle-ci fixait plutôt son verre d’eau.
-Oh ! se souvint la jeune blonde, cuillère encore à la bouche, on pourrait auchi aller voir che chuper endroit où ils vendent de la crème glaché ! Ché chi bon…

Le père répondit en toussotant légèrement. La mère ne suivait toujours pas la conversation. La sorcière raclait le fond de son bol, toujours en se parlant plus à elle-même qu’à quelqu’un en particulier.

-La dernière fois qu’on y est allé, j’en ai pris à la pistache… Mais j’avoue que sur le Chemin de Traverse, il y a plus de choix, ils en offrent à la bave de crapaud ! Berk ! D’ailleurs, il faudra bientôt qu’on y aille papa, l’école reprend bientôt et il me faut des nouveaux livres de potion, de créatures magiques-

-ASSEZ ! s’écria sa mère, sans la regarder dans les yeux.

Les deux autres membres de la famille sursautèrent et fixèrent celle qui venait de parler. Elle se prit la tête entre ses mains et avait beaucoup de difficulté à parler calmement. Sa voix tremblait.

-Assez de ses livres de potions, de ce Chemin de Traverse, assez de la magie… Assez de tout ça. La magie n’a amené que du tors ici. La magie a manqué de me… (Elle couvrit ses yeux de ses mains et se mit à avoir plusieurs soubresauts.) Et maintenant… Et maintenant… Il y en a partout, je ne peux pas passer une journée sans qu’il y ait quelque chose relié à ça. C’est comme un parasite qui persiste et persiste… (Elle releva la tête pour faire face à son enfant, les yeux rouges.) Même maison, même pouvoir… Il viendra, un jour ou l’autre. Il viendra pour toi. Tu vas l’attirer ici. Et il nous tuera TOUS !

La mère se leva d’un bond et quitta la table sans ajouter un mot. Elle entra dans sa chambre, puis claqua la porte brusquement pour clore la discussion. Un silence pesait dans la salle à manger. Konoki était complètement abasourdie. Elle n’avait même pas tout compris des dires de sa mère, mais elle avait bien sentie la haine et la peur derrière ses mots. À qui faisait-elle allusion ? Qui allait les tuer ? Et pourquoi SA faute à ELLE ? Était-ce un coup de Voldemort ? La jeune blonde vit son nuage de bonheur se dégonfler complètement avant de s’écraser au sol. Elle se tourna vers son père, confuse et cherchant des réponses. Lui aussi était un peu secoué par la crise de sa femme. Il reprit tranquillement ses esprits et s’approcha de son enfant. Il essaya d’amener le vif du sujet sans que cela fasse trop mal… mais pas question de dire la vraie raison. Ça ne ferait qu’empirer les choses.


-Konoki… Vois-tu, ta mère… a encore beaucoup de difficultés à se remettre de… enfin, tu sais, ce qu’il s’est passé il y a deux ans. (La jeune fille baissa la tête.) Nous savons… je sais que tu n’y es pour rien, ton don est bien sûr merveilleux, mais aussi… dangereux. Nous avons revu son psychologue, et il nous a fortement conseillé d’écarter la source de stress de ta mère… (Konoki releva la tête et regarda son père.) Tu comprends ?

Non. Elle ne comprenait pas. Cette explication ne disait rien à propos du mystérieux tueur qui allait venir par sa faute. C’était simplement une façon polie de lui dire : Prière de dégager de la maison. C’était évident qu’il y avait quelqu’un qui la suivait, quelqu’un d’apparemment dangereux, et pour éviter la mort, ses parents préféraient «l’écarter» de la résidence familiale qu’essayer de la protéger. Tout en observant son père, la jeune fille ne savait quoi dire, quoi faire, quoi penser. Avait-elle réellement une famille finalement ? Qu’était-ce une famille à leurs yeux ? Était-elle leur enfant, ou un fardeau, un monstre ? La sorcière se leva calmement de table sans répondre à son père. Elle monta les marches d’escalier sans un bruit. Fit sa valise. Prit sa cape. Ses livres. Sa baguette. Son chat. Elle descendit. Mit ses bottes. Son manteau. Son père la suivit à l’entrée.

-S’il te plait Konoki, ne le prend pas mal… Tu n’es pas obligé de partir tout de suite, nous te trouverons une place pour résider jusqu’à ce que ta mère aille mieux, et tu pourras revenir, c’est promis ! Ne le prend pas personnel, s’il te plait… Tu sais, on t’aime malgré tout… Ne pars pas maintenant, il fait nuit…

Elle lui fit face une dernière fois. Lui sourit gentiment. Après tout, il restait son papa.

-Merci pour le jello. C’est ma sorte préférée. L’orange.

Puis elle sortit, ferma la porte sans que son père la retienne vraiment. Elle se retrouva dans les rues sombres d’une banlieue loin de Londres à huit heures du soir, sans logement, ni argent. Elle marcha un peu, son chat sur sa valise, sans vrai chemin précis. Après plusieurs rues, elle s’arrêta dans un parc, celui qu’elle voulait aller le lendemain avec ses parents. Elle soupira et s’assit sur son bagage. Son chat se coucha sur ses genoux. La jeune fille avait le cœur lourd ; elle avait paru forte devant son père, mais la solitude faisait ressurgir ce qu’elle ressentait vraiment. Elle n’avait pas envie de pleurer, juste… elle ne savait plus. Elle pensait que tout allait bien, qu’il n’y avait plus de problèmes… Elle pensait qu’elle était importante pour ses parents, alors que finalement c’était tout le contraire. Ce n’était que des piles et des piles de mensonges. Son père lui avait quand-même dit qu’il l’aimait, mais elle ne savait pas si ça aussi faisait partie des mensonges. Après quelques minutes de réflexion, le silence envahissant la fit un peu paniquer. Elle n’avait toujours nulle part où dormir (il n’était pas question de revenir chez elle) et elle n’avait pas d’argent de Moldus avec elle, seulement quelques Mornilles, ce qui n’était franchement pas assez pour se payer quoi que ce soit. Qui plus est, il lui était formellement interdit d’utiliser la magie en-dehors de l’école. Elle avait tout perdue et était devenue une clocharde en à peine quelques minutes. Elle s’alluma une petite flamme dans sa main, histoire de se calmer un peu. Elle se dit qu’elle pouvait toujours dormir dans le parc, à l’intérieur du module de jeu, jusqu’à ce que la police vienne la chercher et lui demander ce qu’elle fichait là avec une valise plein de grimoires de sorcellerie. Dormir dehors ne la rassurait pas du tout, mais au moins elle était dans une banlieue, loin de la ville. Avec de la chance, elle ne tomberait pas sur des voyous, et elle se réveillerait avant de se faire choper par les autorités. Le lendemain, elle tâcherait de trouver un hibou à envoyer à ses amies; elle savait que Kohane n’était pas en Angleterre pour le moment et que Stephie vivait maintenant avec les Malfoy, mais elle pouvait toujours espérer quelque chose. Quant à Ron… Elle ne savait pas où il était. Cet idiot ne lui avait pas envoyé une seule lettre de toutes les vacances.

Faute d’un autre plan en tête, la jeune fille allait se lever pour se diriger vers le carré de sable, lorsque Nox redressa la tête et fixa les buissons de ses yeux perçants. Il se mit soudainement à hisser et cracher. Konoki se retourna et plissa les yeux pour regarder vers où son chat sentait le danger. Elle éteignit sa flamme d’un bref mouvement de main et attrapa sa baguette. Le chat descendit de ses genoux sans arrêter ses cris et la jeune fille se leva. Elle murmura «Lumos», et de la lumière jaillit du bout de sa baguette, ce qui l’aveugla temporairement. Elle l’éloigna et scruta les environs, avant de remarquer une silhouette massive dotée de deux grands yeux jaunes qui l’observaient de pars les feuillages. Prise de peur, la jeune fille recula d’un pas, trébucha contre sa valise et perdit l’équilibre. Elle lâcha sa baguette qui fut projetée dans les airs, puis tomba brutalement dans le caniveau.

Au même instant, elle entendit un grand bruit de moteur et une lumière aveuglante lui fit face, l’obligeant à lever les mains pour se protéger les yeux. Elle poussa un cri et roula sur le trottoir juste à temps. Deux roues gigantesques surmontées d’énormes phares s’immobilisèrent dans un crissement de pneus à l’endroit précis où elle était tombée auparavant. En levant la tête, Konoki s’aperçut que les roues appartenaient à un bus violet à double impériale qui venait de surgir du néant. Sur le pare-brise était écrit en lettres d’or : Magicobus. Encore sonnée, un contrôleur en uniforme violet sauta hors du bus en lançant d’une voix sonore :


-Bienvenue à bord du Magicobus, transport d’urgence pour sorcières et sorciers en perdition. Faites un signe avec votre baguette magique et montez, montez, nous vous emmènerons où vous voudrez. Je m’appelle Stan Rocale et je serai votre contrôleur cette…


La voix du jeune homme s’interrompit lorsqu’il remarqua que la sorcière blonde était encore assise sur le trottoir. Celle-ci, qui avait écouté le monologue qu’à moitié et qui ne comprenait (encore une fois) rien de ce qui se passait, ramassa sa baguette magique et se releva. De près, elle s’aperçut que Stan Rocale n’était guère plus âgée qu’elle. Il devait avoir dix-huit ou dix-neuf ans tout au plus. Ses oreilles étaient largement décollées et il avait pas mal de boutons sur la figure.

-Qu’est-ce que tu faisais par terre ? s’étonna Stan, d’un ton qui n’avait plus rien de professionnel.
-Je suis tombée, dit Konoki.

-Qu’est-ce qui t’a pris ?
-J’ai eu peur, voilà tout, répondit la sorcière, agacée des questions stupides.

Son dos la faisait souffrir; elle massa doucement le point douloureux. Elle se rappela brusquement la raison de sa chute et tourna aussitôt la tête vers les buissons. Les phares du Magicobus inondaient la place, mais il n’y avait plus rien derrière les feuillages. Le chat de la jeune fille était revenu sagement sur la valise, signifiant qu’il ne sentait plus de danger aux alentours.


-Qu’est-ce que tu regardes ? demanda Stan.
-Il y avait une grande chose noire, là, pointa Konoki vers le fond du parc. On aurait dit un chien, un très gros chien…

Elle se tourna vers Stan qui la regardait la bouche entrouverte. Elle avait surement l’air d’être une pauvre folle n’ayant plus toute sa tête. Elle s’empressa de ramasser son bagage avant de poursuivre, en espérant effacer le malaise :

-Je m’appelle… Hannah Abbot (elle n’était pas sûre que donner son nom à un étranger soit la meilleure chose à faire) et lui c’est Nox (en pointant son chat). Alors, comme ça, ce bus va où on veut…

-Ouais, dit fièrement Stan, absolument où on veut, à condition que ce soit sur la terre ferme. Il ne roule pas sous l’eau. Mais dis donc, continua-t-il d’un air soupçonneux, tu nous as fait signe, pas vrai ? Tu as agité ta baguette magique, c’est bien ça ?
-Oh oui oui, dit rapidement Konoki, qui ne croyait pas sa chance dans sa malchance. Combien ça me coûterait d’aller au centre de Londres ?
-Onze Mornilles, répondit Stan, mais pour quatorze, tu as droit à une tasse de chocolat chaud en plus, et pour quinze, on te donne une bouteille d’eau chaude et une brosse à dents de la couleur de ton choix.

Konoki fouilla dans sa valise, en retira son porte-monnaie et fourra quelques pièces d’argent dans la main de Stan. Avec l’aide du contrôleur, elle hissa la valise dans l’autobus, puis monta à l’intérieur suivit de son chat. Dans ce bus magique, il n’y avait pas de sièges. Ils avaient été remplacés par des lits en cuivre, alignés derrière les fenêtres masquées par des rideaux. Des bougies brûlaient dans des chandeliers, illuminant les parois lambrissées du véhicule. À l’arrière, un petit sorcier dormait profondément.

-Installe-toi là, murmura Stan en poussant la valise de Konoki sous le lit situé derrière le conducteur du bus, assis dans un fauteuil de salon devant son volant. Voici notre chauffeur, il s’appelle Ernie Danlmur. Ern, je te présente Hannah Abbot.

Ernie Danlmur, un vieux sorcier aux épaisses lunettes adressa un signe de tête à Konoki, qui portait son chat dans ses bras.

-On peut y alller, Ern, dit Stan en prenant place dans un autre fauteuil de salon, à côté du chauffeur.

Il y eu une détonation assourdissante et Konoki bascula en arrière, déséquilibré par le démarrage en trombe du Magicobus. Nox, paniqué, planta ses griffes dans l’avant-bras de sa maîtresse, qui serra les dents face à la douleur. Elle se redressa et regarda nerveusement à travers la vitre. À présent, l’autobus filait le long d’une tout autre rue, très différente de celle qu’il venait de quitter. Stan prenait grand plaisir à observer l’expression de Konoki, qui n’était pas du tout rassurée. Dans quoi s’était-elle encore embarquée ? Ernie ne semblait pas très bien maîtriser l’usage d’un volant. Le Magicobus ne cessait de monter sur les trottoirs et pourtant, il ne heurtait aucun obstacle. Les réverbères, les boîtes à lettres et les poubelles s’écartaient d’un bond à son approche et reprenaient leur place quand il était passé.

-Comment ça se fait que les Moldus n’entendent pas le bus ? s’étonna Konoki.

-Eux ? dit Stan d’un ton méprisant. Ils ne savent pas écouter. Savent pas regarder non plus, d’ailleurs. Ne font jamais attention à rien. Jamais.

Il avait ouvert La Gazette du sorcier et se mit à la lire attentivement, la langue entre les dents. À la une, la photo d’un homme au visage émacié, portant une barbe ainsi que des longs cheveux emmêlés clignait lentement de l’œil en direction de la jeune fille. Elle se retourna et observa l’homme un moment. Stan releva la tête et remarqua les yeux intrigués de la sorcière.

-Sirius Black, dit-il en faisant référence au nom de l’homme. Autant les Moldus que les Sorciers parlent de lui en ce moment.

Konoki resta interdite ; elle n’avait aucune idée de qui il s’agissait. Stan eut un petit rire et lui tendit la première page du journal.

-Tu devrais lire les journaux plus souvent, Hannah, lança-t-il.

Konoki approcha le journal de la bougie et lut.


BLACK TOUJOURS INTROUVABLE



Sirius Black, qui peut prétendre au titre de plus infâme criminel jamais détenu à la forteresse d’Azkaban, échappe toujours aux recherches, nous confirme aujourd’hui le Ministère de la Magie.
Fudge a été critiqué par certains membres de la Fédération internationale des Mages et Sorciers pour avoir informé de la situation le Premier ministre moldu. Les Moldus ont été avertis que Black était armé d’un pistolet (sorte de baguette magique dont les Moldus se servent pour s’entre-tuer), mais ce que craint la communauté des sorcières et sorciers, c’est un massacre tel que celui qui s’est produit il y a douze ans, lorsque Black a tué treize personnes d’un coup en lançant un seul sort.


Konoki regarda les yeux sombres de Sirius Black, la seule partie de son visage décharnée qui semblait encore vivante. Il faisait peur à voir. Il avait vraiment l’air d’un serial killer (et pas cereal killer, à moins qu'il ait déjà marché sur un Froot Loop).

-Effrayant comme type, pas vrai ? dit Stan qui observait Konoki.
-Il a vraiment tué treize personnes ? demanda Konoki, incrédule, en rendant le journal. En jetant un seul sort ?
-Oui, dit Stan. En plein jour et devant des témoins. Ça a fait une de ses histoires… Black était un des grands partisans de Tu-Sais-Qui. Il en était même très proche. Et quand le petit Harry Potter l’a démoli (Konoki se réveilla un peu au nom qu’elle connaissait), tous les partisans de Tu-Sais-Qui ont été traqués. La plupart savait que c’était fini pour eux, maintenant qu’il n’était plus là et ils se sont tenus tranquilles. Sauf Sirius Black. D’après ce qu’on m’a dit, il pensait qu’il allait devenir son bras droit quand Tu-Sais-Qui aurait pris le pouvoir. Finalement, ils ont réussi à coincer Black au milieu d’une rue pleine de Moldus. Alors, il a sorti sa baguette magique et il a jeté un sort qui a dévasté la moitié de la rue. Un sorcier et douze Moldus ont été tués sur le coup. Horrible pas vrai ? Et tu sais ce que Black a fait après ça ? ajouta Stan d’un ton dramatique.
-Quoi ? demanda Konoki, qui buvait ses paroles.
-Il a éclaté de rire, reprit Stan. Il était resté là, debout à rigoler. Et quand des renforts du ministère de la Magie sont arrivés, il les a suivis sans résister en continuant à rire comme un bossu. Parce qu’il est fou, pas vrai, Ern ? Il est fou.
-S’il ne l’était pas en arrivant à Azkaban, il l’est sûrement devenu, dit Ern d’une voix très lente. Je préférerais me faire exploser plutôt que de mettre les pieds là-bas. En tout cas, c’est bien fait pour lui, après ce qu’il a fait…
-Et maintenant, il s’est évadé, reprit Stan en contemplant à nouveau le visage aux joues creuses de Sirius Black. C’est la première fois qu’un prisonnier arrive à s’échapper d’Azkaban. Comprends pas comment il s’y est pris. Ça fait peur, non ? En tout cas, ça m’étonnerait qu’il ait beaucoup de chances de s’en tirer face aux gardiens d’Azkaban, pas vrai Ern ?

Ern fut soudain secoué d’un frisson.


-Tu ne voudrais pas parler d’autre chose, Stan, sois gentil. Rien que de penser aux gardiens d’Azkaban, j’en ai mal au ventre.

Stan reposa le journal à contrecoeur et Konoki s’appuya contre la vitre du bus, plus inquiète que jamais. Elle caressait son chat distraitement pendant qu’elle pensait à la prison des sorciers. Elle ne savait rien d’Azkaban, mais chaque fois qu’on lui en avait parlé, c’était avec la même terreur dans la voix. Hagrid y avait passé deux mois il y a deux ans, et Konoki n’était pas prête d’oublier son expression épouvantée quand on lui avait annoncé qu’il allait y être emmené. La sorcière frissonna. Elle détestait ce genre d’histoires sombres, surtout racontées durant la nuit. Déjà que rencontrer une sorte de grand chien noir n’avait pas été une expérience agréable… Elle repensa à ses parents et son cœur se serra à nouveau. Stressée et incapable de fermer l’oeil, la jeune fille allait bientôt être la dernière dans le bus.

-Alors, Hannah, dit Stan en joignant les mains, où est-ce qu’on te laisse, à Londres ?
-Sur le Chemin de Traverse, répondit Konoki en donnant le premier lieu qui lui venait à l’esprit.
-On y va, dit Stan. Attention, tiens-toi bien.

BANG ! Après une nouvelle détonation, le Magicobus se retrouva dans Charing Cross Road. Konoki observa dehors les immeubles et les bancs publics se serrer sur son passage pour lui laisser la voie libre. Le ciel commençait à s’éclaircir. Ern écrasa la pédale de frein et le Magicobus s’arrêta dans un long dérapage devant un pub d’aspect miteux. C’était le Chaudron Baveur, au fond duquel se trouvait la porte magique qui permettait d’accéder au Chemin de Traverse. Elle lâcha son chat, sortit du bus et aida Stan à descendre sa valise sur le trottoir. Après quelques remerciements et adieux, le Magicobus repartit en trombe vers une destination inconnue, laissant la sorcière blonde à elle-même.

-Te voici arrivée, Konoki, dit alors une voix.

La jeune fille sursauta et se retourna vers l’interlocuteur. Il s’agissait de Cornelius Fudge, le ministre de la Magie en personne. Konoki le regarda avec des yeux ronds. Elle n’avait même pas eu le temps de penser à comment elle allait se payer une chambre pour la nuit que déjà une nouvelle surprise l’attendait. Fudge s’approcha et lui serra l’épaule comme pour la rassurer, ce qui marchait plus ou moins, puis l’entraîna à l’intérieur du pub. Une silhouette voûtée, portant une lanterne, se dessina derrière le bar. C’était Tom, le patron, un vieil homme édenté à la peau ridée.

-Il nous faudrait un salon privé, Tom, dit sèchement Cornelius Fudge, avec du thé.

D’un signe de main, le patron du pub invita le ministre à le suivre dans le couloir, derrière le bar. Fudge entraîna Konoki le long de l’étroit passage éclairé par la lanterne de Tom. Puis tous trois pénétrèrent dans un petit salon. Tom claqua des doigts de un feu jaillit aussitôt dans la cheminée. Il sortit alors de la pièce en s’inclinant respectueusement.

-Assied-toi, Konoki, dit Fudge en montrant un fauteuil auprès du feu.

Elle s’exécuta, mais resta raide comme une barre. Malgré la chaleur des flammes, elle sentait des frissons lui parcourir le corps. Elle se demandait si elle avait commis un crime. Avait-elle tué quelqu’un ? Franchement, elle n’était pas si folle, et puis elle s’en serait souvenue. Avait-elle utilisé la magie en-dehors de Poudlard ces derniers jours ? Il lui semblait que non. À moins qu’allumer une flammèche dans sa main ne compte. Elle déglutit. Quel était la punition pour ce genre de délit ? Expulsée de l’école ? Envoyée à Azkaban ? Elle attendit que Fudge brise le silence tendu. Celui-ci, après avoir retiré sa cape à rayures et l’avoir jeté sur une chaise, s’assit devant la jeune blonde.


-Konoki, je me présente, je suis Cornelius Fudge, le ministre de la Magie.


Bien entendu, la sorcière le savait déjà. Elle avait eu l’occasion de voir Fudge un jour, mais comme elle portait la cape d’invisibilité d’Harry, le ministre n’en avait jamais rien su. Tom réapparut avec un plateau sur lequel étaient disposés des tasses, une théière et des petits pains. Il posa le plateau sur la table entre Fudge et Konoki et quitta le salon en refermant la porte derrière lui.


-Eh bien, dit Fudge en versant le thé dans les tasses, on peut dire que tu nous as fait une belle peur ! T’enfuir ainsi de chez tes parents ! Je commençais à me demander… mais enfin, tu es saine et sauve, c’est l’essentiel.

La jeune fille fronça les sourcils. De tous les discours qu’il aurait pu lui donner, elle ne s’attendait pas à celui-là. Pourquoi se souciait-il de l’histoire avec ses parents ? Konoki n’était pas une sorcière importante, loin de là. Alors pourquoi le ministre lui-même se préoccupait d’elle ?

-Je… j’ai eu une dispute avec mes parents, balbutia-t-elle, histoire de justifier son départ.

-Bah, ce n’est rien, répondit Fudge en agitant la main en l’air. Mange, tu as l’air exténuée. Ton père se faisait du souci pour toi, et il dit qu’il peut te reprendre à la maison dès l’été prochain… si les crises de ta mère ont cessé d’ici là.
-Si je ne représente plus de danger pour eux plutôt, marmonna Konoki, le cœur toujours serré. Ils ne se font pas du souci pour moi, ce n’est que des mensonges. Je n’ai pas envie de retourner là-bas.
-Allons, allons, je suis sûre que tu ne diras plus la même chose lorsque tu te seras calmée, répondit Fudge d’un ton préoccupé. Après tout, ils restent tes parents, ta seule famille.

Konoki ne répondit rien. Elle regarda le thé et les petits pains mais son estomac noué refusait de digérer toute sorte de nourriture. Le ministre de la Magie poursuivit alors :

-Reste à décider où tu vas passer tes quelques jours restants de vacances. Je suggère que tu prennes une chambre ici, au Chaudron Baveur et…
-Attendez, l’interrompit Konoki, qui trouvait que cette histoire sonnait de plus en plus étrange. Je ne comprends pas. Pourquoi est-ce que vous vous souciez de moi ? Je veux dire… Je ne suis qu’une élève à Poudlard, le nom de mon père n’est pas connu dans le monde de la magie, et je suis simplement partie de chez mes parents… C’est vrai que je n’ai que treize ans, mais je peux très bien me débrouiller sans que le Ministère s’en mêle. Enfin, je suppose. Il faudrait d’abord que je me trouve une job facile histoire de gagner un peu d’argent, mais en tenant compte de mes capacités…

La jeune fille eut alors la très nette impression que Cornelius Fudge se sentait soudain mal à l’aise.

-Vois-tu Konoki, le Ministère est très préoccupé par les jeunes étudiants sorciers… On ne veut pas qu’il leur arrive malheur. Après tout, ils sont le futur, pas vrai ?
-…Sans doute, répondit la sorcière, faute de quoi répliquer.
-Tiens, dit Fudge en se levant, prends donc un petit pain pendant que je vais voir si Tom a une chambre libre pour toi.

Encore une fois, Konoki avait le droit à une explication qui ne faisait pas de sens. Il était clair qu’on essayait de lui cacher quelque chose, mais quoi ? Qu’est-ce qui pouvait être si important pour que le ministre de la Magie se déplace en personne ? Était-ce en lien avec ce qu’avait dit sa mère plus tôt ? Fudge revint en compagnie de Tom.

-La chambre 11 est libre, Konoki,
dit Fudge. Je pense que tu y seras très bien. Il y a simplement une règle à observer, je suis sûr que tu comprendras très bien : je ne veux pas que tu ailles te promener à Londres côté Moldus, d’accord ? Reste sur le Chemin de Traverse. Et rentre toujours ici avant la tombée du jour. Je confie à Tom le soin de te surveiller.
-C’est entendu, dit lentement la jeune fille, mais pourquoi ?
-On ne veut pas te perdre une deuxième fois, tu comprends ? répondit Fudge en riant de bon cœur. Il vaut beaucoup mieux savoir où tu te trouves…

Fudge s’éclaircit bruyamment la gorge et prit sa cape à rayures.

-Bon, je m’en vais, dit-il, j’ai beaucoup de choses à faire.
-Vous… vous avez réussi à repérer Black ? demanda Konoki, hésitante.
-Qui ça ? répondit Fudge de façon faussement légère. Ah, oui, tu as entendu parler de cette histoire, non, pour l’instant, on ne sait pas où il est, mais c’est une simple question de temps. Les gardiens d’Azkaban n’ont jamais connu d’échec… et je ne les ai jamais vus aussi furieux.

Fudge eut un léger frisson, avant de souhaiter bonne chance à la jeune fille et de quitter la pièce. Tom s’avança alors vers Konoki.

-Si vous voulez bien me suivre, Miss Hopkins, dit-il. J’ai déjà monté vos bagages.

Konoki suivit Tom dans un élégant escalier puis jusqu’à une porte sur laquelle une plaque en cuivre portait le numéro 11. L’aubergiste tourna une clé dans la serrure et ouvrit la porte. Le lit avait l’air confortable, les meubles de chêne étaient soigneusement cirés, un feu brûlait dans la cheminée et, perché sur une armoire, il y avait Nox, qui attendait sa maîtresse. Tom brisa le silence.

-Si vous avez besoin de quelque chose, Miss Hopkins, n’hésitez pas à m’appeler.

Il s’inclina et sortit. Konoki s’assit sur le lit et son chat vint la rejoindre. Il se frotta amicalement contre sa maîtresse, qui lui caressa la tête en retour. Ses pensées tournaient tellement vite dans sa tête que la pensée de dormir ne lui vint pas à l’esprit. Au-dehors, le ciel changeait rapidement de couleur, passant d’un bleu sombre et velouté à un gris d’acier, puis se teintant d’une nuance rose parsemée d’or. La jeune fille finit par se frotter les yeux, sentant la fatigue s’emparer lentement de son corps. Elle s’étonnait que tout ce qu’elle avait vécu n’était pas un rêve, alors que quelques heures auparavant elle discutait tranquillement à table avec ses parents en mangeant du jello orange.

-C’était une drôle de nuit, Nox, dit-elle en baîllant.

La jeune fille finit par s’écrouler sur le lit, sans prendre la peine de changer de vêtements, et s’endormit aussitôt.



***



Konoki passa le reste de sa semaine à traîner dans le Chemin de Traverse. Elle, qui n’avait aucun sens de l’orientation, connaissait maintenant par cœur la location de chaque boutique et chaque restaurant sur la longue avenue. Dès le lendemain de son arrivée au Chaudron Baveur, elle était allée retirer de l’argent à Gringotts pour acheter ses livres d’école. Sa liste était assez longue cette année vu qu’elle avait désormais des cours en plus, dont Divination et étude des Moldus. Pourquoi avait-elle pris ce cours alors qu’elle était une Sang-Mêlée ? Pour la facilité sûrement. Elle n’avait pas besoin de se compliquer la vie avec plus de cours impossible. Et puis voir les Moldus du point de vue des Sorciers allait être… intéressant (elle l’espérait, du moins). Enfin, ce n’était pas ce cours qui l’inquiétait le plus. C’était plutôt celui où elle aurait besoin de ce fameux Livre des Monstres. Le libraire avait failli fondre en larmes lorsque la sorcière lui en avait demandé un exemplaire. Le bouquin en question était poilu et on aurait dit qu’il avait deux yeux méchants sur sa couverture. En tout cas, elle n’allait pas s’amuser à le toucher avant d’être à l’école. À mesure que les jours passaient, elle tentait d’oublier l’incident avec ses parents et essayait de repérer ses amis dans la foule. On voyait à présent de nombreux élèves de Poudlard sur le Chemin de Traverse. Devant la librairie, elle rencontra Hannah, son amie de Poufsouffle. Elles passèrent l’après-midi ensembles avant de se quitter d’une accolade et de s’être donné rendez-vous dans le Dortoir. Le dernier jour des vacances, la sorcière se réveilla en pensant qu’au moins, elle était sûre de voir Kohane et Stephie le lendemain, à bord du Poudlard Express. Elle se leva, s’habilla et s’apprêtait à aller déjeuner dans le pub lorsque son regard croisa une tête aux cheveux orange, assise à une table non loin de là. Elle descendit les marches quatre à quatre et dans sa joie, faillit flanquer la frousse à son ami rouquin de Gryffondor. Ron, complètement déboussolé, ne la reconnût pas sur le moment.

-Konoki ? Mais qu’est-ce que tu fais là ? demanda-t-il.
-Longue histoire, répondit la jeune fille, qui n’avait pas envie de rentrer dans les détails si tôt le matin. Et toi ? Je m’attendais pas à voir quelqu’un que je connaissais, enfin pas ici…
-Mes parents se sont dit qu’il valait mieux rester au Chaudron Baveur pour la nuit. La gare est plus près et ça nous économise de la Poudre de cheminette. Tu pourras venir avec nous demain. Kohane est là aussi, rajouta Ron avec le sourire.
-Quoi ? Koha est là aussi ? s’exclama Konoki, en regardant aux alentours.

Ron ria et lui pointa là où était assise une jeune fille aux cheveux bruns. Ni une, ni deux, la jeune blonde bondit à la rencontre de sa meilleure amie de Gryffondor. Après de nombreuses accolades et discussions sur leurs vacances respectives (Konoki reprocha tout de même à Ron de ne pas lui avoir écrit de tout l’été), une bande de têtes rousses bruyantes rentra dans le Chaudron Baveur. Konoki sourit : il devait s’agir de la famille Weasley. Mrs Weasley vint à la rencontre des jeunes et la Poufsouffle se présenta à tout le monde. Mr Weasley, installé au bar plus loin, lisait La Gazette du sorcier.


-Papa, dit Ron en s’approchant avec la sorcière blonde, voici Konoki, une amie de Poufsouffle.

Le père leva les yeux et sembla un peu pris par surprise.

-Ah ! Eh bien, bonjour Konoki, répondit-il après un temps avec le sourire. Comment vas-tu ?
-Très bien, merci, répondit-elle.

Suivi de Ron et de Kohane, il rejoingnit Mr Weasley au bar. À la une du journal s’étalait à nouveau une photo de Sirius Black qui la regardait.

-Ils ne l’ont toujours pas attrapé ? dit Konoki à voix haute malgré elle.

-Non, répondit Mr Weasley avec une soudaine gravité. Tout le Ministère a été mobilisé pour essayer de le retrouver mais jusqu’à présent, nous avons échoué.

La jeune fille se rappela alors que le père de Ron travaillait lui-aussi au Ministère de la Magie. Pour éviter que la conversation tourne encore sur des sujets plus obscurs, elle proposa à ses deux amis de manger un bout sur le Chemin de Traverse. Ils finirent par traîner dans le Magasin d’Accessoires de Quidditch et Ron bava un moment sur l’Éclair de Feu, nouveau modèle de balai qui avait surpassé les Nimbus. Après avoir cherché Stephie, Harry et Hermione tout l’après-midi, la petite troupe rentra au pub exténuée. Les trois jeunes se souhaitèrent bonne nuit avant de se séparer dans leurs chambres respectives. Lorsque Konoki se dirigea vers la sienne, elle surprit une dispute qui provenait de la chambre de Mr et Mrs Weasley. Elle fit tout son possible pour ne pas écouter mais sa curiosité l’emporta lorsqu’elle entendit son nom.

-C’est absurde de ne rien lui dire ! s’exclamait Mr Weasley. Elle a le droit de savoir. J’ai essayé d’en parler à Fudge, mais il n’a rien voulu entendre. Enfin, Konoki a 13 ans-
-Arthur ! l’interrompit Mrs Weasley d’une voix perçante. Elle serait terrifiée si elle apprenait la vérité ! Tu veux vraiment qu’elle retourne en classe avec cette menace au-dessus de la tête ? Ce matin, tu ne la connaissais même pas, et maintenant tu veux tout lui dire ? Laisse-la donc tranquille, elle est beaucoup mieux en ne sachant rien ! Si j’étais à sa place, je ne pourrais même plus dormir.
-Je veux simplement qu’elle soit sur ses gardes ! Te rappelles-tu en première année ? Il y avait eu toute une histoire avec la Chambre des Secrets à Poudlard. Konoki y avait participé. Il ne faut surtout pas qu’elle recommence ce genre de fantaisie ! Quand je pense à ce qui aurait pu lui arriver le soir où elle est partie de chez elle ! Si le Magicobus ne l’avait pas ramassé, je suis sûr qu’elle serait morte avant que le Ministère la retrouve.
-Justement, elle n’est pas morte, elle va même très bien. Alors à quoi bon la traumatiser avec ces histoires…
-Molly, on dit que Sirius Black est fou et c’est sans doute vrai, mais il a été suffisamment intelligent pour arriver à s’évader d’Azkaban alors qu’en principe, c’est impossible. Il y a maintenant plus d’une semaine qu’il est en fuite et on n’a pas retrouvé la moindre trace de lui. Fudge peut bien dire tout ce qu’il veut à La Gazette du sorcier, on n’est pas plus près d’attraper Black que d’inventer des baguettes magiques automatiques. La seule chose certaine, ce sont les intentions de Black…
-Mais Konoki sera parfaitement en sécurité à Poudlard. Il y a Dumbledore.
-On pensait aussi que la prison d’Azkaban offrait toutes les conditions de sécurité. Si Black a réussi à s’en échapper, il peut aussi s’introduire à Poudlard.
-Mais on n’est pas vraiment sûr qu’il en veuille à Konoki…

Il y eut un coup sourd, comme si Mr Weasley venait de taper du poing sur la table. La jeune blonde sursauta, mais resta attentive derrière la porte.

-Molly ! Combien de fois faudra-t-il que je te le répète ? Ils n’en ont pas parlé dans la presse parce que Fudge ne veut pas que ça se sache, mais il s’est rendu à Azkaban la nuit où Black s’est évadé. Les gardiens lui ont dit que depuis un certain temps, Black parlait dans son sommeil et qu’il répétait toujours la même chose : «Elle est à Poudlard… Elle est à Poudlard…» Black a l’esprit dérangé, Molly, et il veut tuer Konoki.

À ces mots, la jeune fille s’en alla prestement pour rejoindre sa chambre. Elle s’assit sur le lit, interdite. Elle en avait trop entendu et maintenant, elle en savait trop. Ainsi donc, Sirius Black cherchait à la tuer. Tout s’expliquait à présent. Sa mère avait fait allusion à Black lorsqu’elle avait dit que quelqu’un viendrait tous les tuer. Son père lui avait «gentiment» demandé de partir de la maison pour éviter qu’ils se fassent tuer. Fudge s’était montré inquiet et préoccupé envers elle simplement parce qu’elle était en danger de mort. Et il avait fait promettre à Konoki de rester sur le Chemin de Traverse où il y avait plein de sorciers pour veiller sur elle. Une seule question lui restait en tête : Pourquoi ? Que lui voulait Black? Peut-être que si elle était restée pour écouter la suite de la conversation… Ou peut-être que si elle n’avait rien entendu de tout ça, elle n’aurait pas eu en tête que la personne la plus recherchée du monde des Sorciers et des Moldus voulait lui faire la peau. Mrs Weasley avait raison : Konoki risquait fortement de ne pas pouvoir dormir ce soir. Mais elle se rappela les paroles de la mère de Ron : «Mais Konoki sera parfaitement en sécurité à Poudlard. Il y a Dumbledore.» Ne disait-on pas que le directeur de l’école était le seul sorcier que craignait Lord Voldemort lui-même ? Black, qui avait été le bras droit de Voldemort, n’aurait-il pas tout aussi peur de lui ? Et puis il y avait aussi ces fameux gardiens d’Azkaban qui semblaient inspirer une véritable terreur. La sorcière soupira. Cette année n’allait pas être de tout repos encore une fois. Enfin, vivement la rentrée, se dit-elle en fixant son plafond, couchée sur le lit.

Le lendemain, Tom réveilla Konoki avec son habituel sourire édenté et une tasse de son thé préféré. Une fois habillée, la sorcière finit d’emballer toutes ses affaires dans sa valise, mais ne trouvait plus Nox. En sortant de la chambre, elle vit son chat noir poursuivre un petit rat, Ron à leurs trousses. On finit par séparer les deux animaux, et le sorcier de Gryffondor se mit à critiquer le félin de toutes les façons possibles, ce qui énerva la jeune blonde. C’est sur cet air de semi-tension que le groupe se rendit à la gare de King’s Cross. Lorsque les parents de Ron laissèrent les enfants au quai 9 ¾, Konoki sentit l’hésitation dans les yeux de Mr Weasley. Comme pour le rassurer, elle lui sourit et le remercia pour le lift. Elle se sentit un peu mal de ne pas pouvoir mieux lui prouver que tout irait bien pour elle, mais au moins, la Poufsouffle ainsi que Kohane virent Stephie. Après les retrouvailles, elles essayèrent par la suite de se trouver une cabine libre mais toutes étaient déjà occupées, sauf une où un monsieur dormait profondément. N’ayant pas vraiment le choix, les trois sorcières s’installèrent dans le compartiment, puis Nox s'installa sur les genoux de la Poufsouffle. Il y eu un petit silence sceptique où elles avaient toutes le regard posé sur l’étranger. Stephie prit la parole :


-C’est qui à votre avis?
-Professeur R. G. Lupin, je crois, répondit Kohane. Du moins, c'est ce que dit la valise.

Konoki hocha la tête. Ça devait être le nouveau professeur de Défense contre les forces du Mal, vu que c’était le seul poste vacant. À moins que Rogue n’ait eu un accident durant l’été, par exemple qu’une potion l’ait transformé en insecte et qu’il ait disparu dans la nature. Ce serait fantastique, quoiqu’irréalisable. Rogue trouverait toujours un moyen pour enseigner les Potions, même réduit à la taille d’une fourmi. Les yeux de la sorcière croisèrent le journal du professeur posé sur ses genoux. Encore une fois, Sirius Black la regardait de ses yeux noirs et cernés. Elle déglutit et se sentit mal à l’aise. Elle donna un regard incertain à ses deux amies.

-Euh… Les filles, j’ai quelque chose à vous dire…

La sorcière blonde jeta un regard au professeur pour s’assurer qu’il était toujours endormi, puis elle leur résuma son départ de la maison, la nuit avec le Magicobus et le Chaudron Baveur et finalement, la discussion qu’elle avait surprise entre Mr et Mrs Weasley, là où elle avait appris que le plus infâme criminel jamais détenu à la forteresse d’Azkaban la cherchait.
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Kohane Wilhemsson
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MessageSujet: Re: Le prisonnier d'Azkaban (HP 3)   Le prisonnier d'Azkaban (HP 3) Icon_minitimeDim 12 Jan - 22:13

Autumn se retourna dans son lit en grommelant. Elle était plus que tannée d’entendre les discussions venant de la rue, car toutes étaient racontées dans une langue étrange qu’elle ne maitrisait pas encore. Après un mois dans un pays lointain, elle n’avait pas eue le temps d’apprendre cet étrange dialecte qu’est le français, du moins complètement et assez pour pouvoir se débrouiller dans la rue. La jeune fille s’étira et détacha ses cheveux bruns d’un bâillement. Tous ces ‘’Bonjour’’ et ‘’Bon matin’’ devenaient réellement embêtant et redondant. L’adolescente roula les yeux et se cacha la tête sous les oreillers en grommelant. N’y avait-il rien à faire? La sorcière se frappa la tête quelques fois sur le matelas et décida de s’asseoir, puis se lever. Elle n’avait plus sommeil de toute manière, il était temps de s’activer.
La sorcière se dirigea vers sa penderie où elle entreposait toute sa garde-robe, autant magique que moldue. L’été tirait à sa fin, signifiant qu’il était plus que temps qu’elle se procure ses fournitures scolaires. Autumn hésita de nombreuses secondes entre les vêtements qu’elle pourrait arborer en ce fabuleux jour, avant de choisir un uniforme régulier, un mélange entre les deux mondes, qui la rendraient moins remarquable sur le chemin de traverse. L’enfant choisit une jupe grise et un gilet dans les teintes de rouge et décoré de jaune, un peu semblable à ce qu’elle aurait normalement portée à l’école. Un sourire se forma sur ses lèvres. Le retour dans son univers était pour bientôt, en fait, le soir même. Dès que l’adolescente aurait complétée ses achats, elle devrait se rendre au Chaudron Baveur pour y réserver une chambre et y passer cette nuit et la suivante. Si elle avait décidée de retourner à l’appartement de son frère, elle n’aurait jamais réussi à attraper le train. De plus, à travers ses peu nombreuses lettres, elle avait réussie à arranger une rencontre avec Harry le lendemain; encore plus de raisons de s’attarder dans Londres.

L’enfant sortie une grosse malle brune de son placard, une valise de sorcière en fait. Tranquillement, les armoires et tiroirs de la chambre se vidèrent, pour laisser leur contenu trouver refuge dans le matériel de transport magique. Des robes aux livres, en passant par le foulard et la peluche, il ne resta bientôt plus rien dans toute la pièce, si ce n’est des quelques accessoires rudimentaires pour le chemin de traverse et le mobilier. Authumn saisit sa baguette, trônant sur sa table de chevet, ainsi que l’enveloppe contenant sa liste de matériel et plusieurs galions qu’elle rassembla dans un minuscule sac.

Fin prête, elle fit le tour de sa chambre une nouvelle fois, pour s’assurer que rien n’avait été laissé derrière accidentellement. Une fois certaine de son coup, elle ouvrit la porte, saisit ses effets personnels et se rendit à la cuisine. Sur place, un garçon un peu plus vieux et grand qu’elle préparait un déjeuner à la française, dépourvu de viandes, mais plein de pains et autres mélanges de choses et fromages. Les traditions francophones pouvaient réellement être étranges au ‘petit déjeuner’. Alors qu’il déposait une assiette sur la table, l’ainé remarqua sa jeune sœur. Un simple sourire se dessina sur les lèvres du jeune homme, qui salua l’enfant avant de prendre place. Tout était fin prêt pour la dégustation matinale quotidienne. Sans ajouter un mot, la sorcière alla s’asseoir aux côtés de son frère et commença à se former une assiette.

La pièce fut tout d’abord silencieuse, aucun des deux enfants ne parlaient. Tous deux savaient très bien qu’il s’agissait de la dernière fois qu’ils se verraient avant longtemps et cela rendait leur interaction difficile. Au bout de nombreuses minutes, ils commencèrent enfin à élaborer sur le plan qu’ils suivraient pour la journée, comment ils se rendraient au chemin de traverse et tout. Bien que tous deux redoutaient le coucher du soleil, qui marquerait leur séparation, il fallait absolument qu’ils se mettent à l’œuvre très bientôt. Ils finirent par conclure que l’ainé suivrait sa cadette dans tous ses déplacements, jusqu’au Chaudron Baveur, en fin de journée, où il ne pourrait passer la nuit, puisque non sorcier.. du moins, c’est ce qu’Authumn croyait. Le plan semblait simple and facilement réalisable, alors tous deux l’acceptèrent sans plus de conversation. De nouveau, le silence gagna l’environnement que composait la cuisine.

Il n’était que neuf heures lorsque le frère et la sœur quittèrent les lieux. Comme son ainé ferma la porte, la cadette avait saisi sa malle et commencer à la descendre, sous les coups de l’horloge. Après trois étages périeux d’escaliers, les deux jeunes gens atteignirent finalement le rez-de-chaussée et se dirigèrent vers la sortie. Heureusement, il n’y avait personne sur l’étage pour l’instant, et il ne fut pas trop difficile d’évoluer dans le corridor étroit et dépourvu de lumière. Authumn rejoignit la rue dans un soupir de satisfaction, contrairement au jour de leur arrivé, elle n’avait pas eue trop de misères à déplacer son énorme malle et n’avait pas risquée une seule fois de défoncer un mur. Un tout nouveau record!

Les deux jeunes atteignirent la voiture de l’ainé en un clin d’œil et la cadette posa sa valise dans le coffre arrière, avant de prendre place sur une des banquettes avant. Son ainé ouvrit plutôt la porte de la banquette arrière et y installa la cage de la chouette de sa sœur, s’assurant de bien l’attacher à l’aide des ceintures de sécurité, pour ne pas qu’elle bouge pendant le trajet. Sa mission terminée, il s’assura que tout était en place et ferma le coffre avant de rejoindre le volant. Le garçon donna un oreiller à sa sœur et mit finalement le contact démarrant de ce fait le véhicule. La jeune fille sembla insultée par le coussin et le fixa en boudant:

- Eh! I’m not a bloody child, I don’t need a pillow!
- And still I handed you one. Now stop complaining sis, I want you to sleep during our ride to England; we have four to five hours of road ahead of us and you’ll need to be well rested to go through the entire shopping. If I am well reminded, Sleepy-Head, we have not only to change some muggle money, but also to find you a new cloak, and buy a flying broomstick.

- Oh.. hm about the broomstick-


La cadette lança une moue triste et boudeuse à son frère, qui fronça les sourcils. Ils avaient discutés de cet achat la fin de semaine précédente, pourquoi la situation aurait-elle changée? À ce qu’il avait compris,  Authumn faisait partie de l’équipe de Quidditch, un sport qui se pratique sur un balais et obligeait donc cet achat.

- What about it?
- I don’t think I will need it this year. I used to be a beater, but that was only because one of the Weasley was unable to play. They both are back in the team this year, which means I’m out.
- Wait,
he frowned, are you telling me that he was out for two years and still has priority over you?
- No no! The first year it was Fred that had accidently broken his broom, and the second it was George that decided to let his to the other so he could play. They finally found enough money to buy an old broom during the summer, and they’ll both be in the team. .. Well, that’s what Ron told me in one of his letters.

- I see.. Complicated story, that Weasley family.
- I know.. but the point is that you won’t have to buy me a broom, I should be fine.

- Are you sure that you won’t try out for another position, like hm…. Chaser or keeper.?
- Yeah, the team is full.

- If you say so.


Authumn saisit son oreiller et le serra dans ses bras. Bien qu’elle voulait garder sa place, elle savait que Fred et George étaient bien meilleurs qu’elle, et puis, ça lui permettrait d’avoir plus de temps libre et peut-être même devenir la commentatrice des parties! Avec cette pensée, l’adolescente se positionna de manière confortable et s’endormie le sourire aux lèvres. À ses côtés, son ainé lui lança un regard empreint de tristesse qu’il chassa rapidement. Autant savait-il que l’adolescente adorait le Quidditch, elle le mentionnait dans chacune de ses lettres, qu’il avait vu à quel point le sport la stressait. Après avoir parcouru les nombreux messages qu’il avait reçu grâce à la chouette qui se trouvait derrière lui, il avait répertorié près de 7 lettres sur 10 qui mentionnaient une crainte reliée au sport favoris des sorciers. Authumn vivrait cette année sans Quidditch, puis elle pourrait réévaluer la situation l’été suivant, ce n’était pas plus grave que ça. Et dans le pire des cas, si le sport lui manquait trop, l’ancien balai de l’adolescente se trouvait toujours dans un placard chez leurs parents. Il était juste un peu endommagé, il survivrait.

La route se déroula dans un grand silence. La sœur dormait paisiblement et à point fermé, alors que son grand frère conduisait le long des chemins menant à l’Angleterre. Après un mois d’exile, il était dur de croire qu’ils retournaient sur leur terre natale. L’ainé sourit à cette pensée, ces thermes rendaient leur épopée bien plus héroïque et vivante qu’elle ne l’était réellement. Bien que le côté fantastique de ce trajet soit apprécié, il se reposa très rapidement les pieds sur terre, rappelant à son propre souvenir qu’il avait un appartement en France simple à cause de ses études, et qu’il avait quitté la maison dans l’unique but de diminuer le niveau d’engueulades entre Authumn et leur mère. Il faut dire qu’il avait quelques misères à supporter la vieille femme, lui aussi, dans la dernière année elle était devenue très aigre et désagréable envers tout ce qui lui déplaisait, sans raison apparente.

Les deux jeunes arrivèrent finalement au tunnel liant l’Angleterre au continent, heureux et sortant enfin de ses pensées, le frère réveilla sa sœur en lui secouant l’épaule. La jeune fille mit quelques secondes avant d’ouvrir ses paupières et comprendre que quelque chose se passait. Tranquillement elle se redressa et frotta ses yeux avant d’observer l’endroit où ils se trouvaient. Bientôt, Authumn remarqua de l’eau et un quai brisant les vagues. Une expression de joie la gagna en moins d’une seconde, et l’adolescente comprit où ils étaient. Elle allait enfin pouvoir se débarrasser de tous les frenchy et leur accent insupportable (à vrai dire, elle ne les détestait pas, elle était simplement tannée de ne rien comprendre), puisqu’ils étaient à 50 km de son pays! La sorcière commença à sautiller sur son banc en anticipation, attisant le rire de son grand frère.

- We still have the tunnel to go through.

- I knooooow. But I’m still really happy!

Le garcon sourit et se dirigea vers l’accès au tunnel.


Deux heures et demie plus tard, ils s’arrêtèrent finalement devant la bâtisse menant au chemin de traverse, le Chaudron Baveur. Authumn et son frère sortirent de leur véhicule et s’avancèrent vers les murs anciens de ce qui ressemblait à un pub. Bien que l’endroit fut assez inapproprié pour cacher une rue de commerce magique, aux yeux de l’ainé, il fallait se dire que c’était la meilleure cachette disponible. Lorsque l’on voulait cacher quelque chose de la vue des moldus, il n’y avait qu’à le mettre directement sous leur nez. Les deux anglais entrèrent dans la bâtisse et se dirigèrent directement vers la porte de sortie arrière.

- So here we are. After over five long hours on the road, we finally reach our final destination. This journey was quite extraordinaire, might I add, for my baby sister managed to sleep almost all the way through it. But it is no time for storytelling, Authumn, I present you ‘The Wall’!


L’ainé s’esclaffa de rire devant la moue qui apparut sur le visage de la benjamine. Il savait très bien que devant lui se dressait un passage secret, mais il était toujours amusant d’embêter sa petite sœur. Cette dernière lui frappa l’épaule, avant de s’avancer vers la structure et taper un code sur différentes briques. Il y eu un moment de silence, puis un grondement se fit entendre, alors que les briques s’écartaient toutes du passage, bâtissant une arche donnant accès au Chemin de Traverse.

- Dear stupid big brother, I present you the real goal of our quest, Diagon Alley!


À ces mots, l’adolescente s’avança dans l’allée de manière très solennelle et sérieuse, il ne fallait pas faire de niaiserie lorsque l’on parlait de magie ou lorsque l’on était en présence de sorciers, apparemment.  L’adulte sourit et observa la jeune sorcière qu’il accompagnait, elle avait vraiment un sens de l’humour pourrit. Il faudrait qu’il lui apprenne à faire des blagues l’été prochain, ou peut-être écrirait-il à Cornelia pendant l’année, pour lui demander de donner une bonne leçon d’humour à Authumn.

La cadette s’avança dans la rue marchande, en ouvrant un passage à son frère qui voyait la rue pour la première fois de sa vie. Émerveillé, l’homme porta attention aux  étranges des personnes en circulation, les tours de magie ici et là, ainsi que les étranges publicités présentes un peu partout. Une main tira finalement sur sa manche, arrêtant l’observation de la rue par le moldu.

- Gringotts,
commença Authumn en pointant une gigantesque bâtisse prônant sur le reste de l’endroit. This is where we will be able to change your mugle money for a wonderful money that I will be able to use during the year and my visits to Hogesmeade.
- That wonderful money is mine dear sister and although I accepted to sign your papers, it doesn’t mean that I will give you a thousand dollars. It’ll be enough for baby treats, but also your Christmas gift young lady, use it wisely.


Authumn s’arrêta dans sa progression et se retourna vers son aîné avec un air vexé. Elle ne s’attendait pas à cette tournure de phrase et elle qui aimait les cadeaux, elle n’appréciait pas vraiment de se les acheter elle-même. Son ainé sourit et lui ébouriffa les cheveux, tout en prenant les devants en direction de la banque. La jeune fille le talonna dans ce premier arrêt qui marquait le début de leur long après-midi de magasinage.


- And the last stop of the day, the books!


Authumn jeta un coup d’œil à sa liste de matériel et acquiesça à son frère. Il avait raison, après plusieurs heures sur la rue marchande, il était plus que temps que le magasinage tourne à sa fin, elle était plus que tannée de tourner en rond. Bon, bien sûr elle avait adorée passer du temps dans son monde magique et le présenter à son ainé, qui quittait pour la première fois le côté ennuyeux d’une vie normale, mais marcher des allés-retours sur le même chemin pendant dans heures était plus que barbant. L’après-midi avait débuté dans la banque, où le grand frère avait bu des gobelins pour la première fois de sa vie. Il faut dire que c’était plutôt surprenant lorsque l’on les voyait pour la première fois. Authumn se souvenait avoir pensée qu’il s’agissait d’une bande de nains défigurés, mais on lui avait rapidement indiqué son erreur.
Après avoir échangé les livres pour des gallions, le duo ressorti de la banque et se dirigea vers le magasin de robes de sorciers. Habituellement, l’école ne demandait de s’en procurer une qu’aux premières années, puisqu’ils n’en possédaient pas, mais après l’achat venait par nécessité. Il se trouvait que le vêtement d’Authumn avait été grandement endommagé l’année précédente, alors qu’elle tentait d’échapper à des centaures ou autres créatures, dans la forêt interdite. L’incident avait été plutôt étrange, si l’on considère que les élèves n’étaient pas supposés se balader dans cette partie des terrains, mais il y avait une bonne raison!

Brièvement, après avoir vu à quel point la sorcière avait été un boulet lors de sa première année, face au basilic, elle en avait parlé à Harry, Ron et Hermione. Cette dernière ayant une bonne idée, pour une fois, elle avait proposée à son amie d’aller voir Hagrid et lui demander des conseils pour les soins aux créatures. Bien que l’homme fût d’abord réticent, il finit par accepter la proposition, en voyant l’intérêt énorme de la jeune fille pour la matière. Les cours personnels commencèrent simplement avec des créatures de base, comme un chien et des créatures vivant à deux pas de la maison du garde-chasse. Vers la fin de l’année, les cours prirent de l’expansion dans la forêt interdite, pour qu’Authumn puisse voir des nouvelles bêtes qui ne pouvaient se retrouver plus prêt de l’école. Ce qui devait arriver fini par se produire et la sorcière fut séparée de son professeur. L’histoire se conclut par une course folle pour s’échapper de la forêt. Cet incident marqua aussi le dernier cours de l’année d’Authumn, mais elle réussit à convaincre Hagrid de les reprendre l’année suivante (merci Dumbledore).

Tout ceci pour dire que l’adolescente avait due se procurer une nouvelle cape, ce qui prit un bon deux heures à trouver. Puisque les premières années étaient très souvent prévoyants et faisaient leurs achats avant la dernière minute, il avait fallu réduire une robe Extra Grande à une taille Moyenne pour qu’Authumn puisse l’enfiler sans flotter à l’intérieur. Heureusement, il y avait des bans à l’intérieur de la boutique, où le frère de la sorcière s’assied et attendit pendant que la couturière était à l’ouvrage, grommelant à propos des robes cousues cette année-là. Elle se fit même une note personnelle, à voix haute, comme quoi elle devrait trouver une nouvelle assistante l’année suivante, pour pouvoir coudre plus de robes, ou s’attiser à la tâche plus tôt.  La jeune sorcière se garda de commentaires, du haut de son piédestal, mais elle partageait l’opinion de la femme, surtout si elle était à cours de robes cette année. De plus, Authumn était convaincue que la couturière avait cousu trop de robes de tailles supérieures pour la réelle demande, et un rebalancement des stocks serait le bienvenu.

Ensuite, le duo reprit sa route en arrêtant acheter un ou deux accessoires, qui étrangement étaient introuvables. Après avoir fait une dizaine de boutiques, ils étaient finalement tombés sur la bonne par coup de chance. Authumn y fit ses achats en moins de deux et ils repartirent dans la rue marchande.

Finalement, les derniers articles de la liste se firent remarquer, tous des ouvrages qui se trouvaient à la librairie. Le moldu et la sorcière entrèrent dans la boutique étrangement silencieuse pour ce temps de l’année. Intrigué, et surtout ennuyé, le frère alla parler avec la libraire, pendant que sa sœur trouvait tous les livres dont elle avait besoin. Apparemment, les sorciers avaient habitude d’aller chercher les manuels scolaires avant de faire d’autres achats sur la rue, et ainsi la boutique se retrouvait souvent plus vide et silencieuse vers les heures de fermeture, en début d’année scolaire. Le moldu s’apprêtait à continuer la conversation, lorsque sa cadette revint avec un nombre de livres épouvantable.

- Why do you have so many books? They’re not even on the list sis!
- It’s because there’s a class that I wanted to take but couldn’t.. I decided to take the books that someone in that class would usually have to read, and learn on my own!

- ..
l’homme soupira, and may I ask which is that class?
- Ancient Runes!
s’exclama Authumn, le sourire aux lèvres.

Soudainement attentive, la libraire sourit à son tour saisit les livres de la sorcière pour la faire payer. Tout en notant les différents titres, elle formula ses pensées,

- I see that you took Care of the Magical Creatures and Divination, really good choices, but I am quite sure that you will also enjoy greatly the study of ancient runes. Although I hear many young student in this shop mention that they find that class boring and meaningless, you will find the possibility of spell to cast greatly superior to those a normal wizard could. When I was studying at Hogwarts, I found an old book in the library, in the runic section, filled with spells of all kinds. Although I wasn’t able to cast most of them, I have to tell you that those that I could were spectacular! Greater than any basic spell of today. La femme soupira, le sourire aux lèvres, the runic times were the good days. Great wizards were still creating new magic all the time. I guess that you’ll see if you go take a look for yourself.

Lorsque la libraire cessa de raconteur ses souvenirs, Authumn lui sourit poliment et paya sa facture, avant de reprendre tous ses livres dans ses mains. Elle n’était pas vraiment certaine que cette femme disait la vérité, puisqu’elle n’avait jamais entendue parler de sorts runiques, mais la sorcière se dit qu’aller jeter un coup d’œil dans les ouvrages de la bibliothèque de pourrait lui faire du mal. Du moment qu’elle ne se fondait pas trop d’espoirs, bien sûr.

Après ce dernier achat, les deux anglais retournèrent au Chaudron Baveur, où Authumn demanda une chambre pour les deux nuits à venir. Alors que l’adolescente montait ses livres à l’étage, son frère recevait l’aide d’un employé, pour monter l’énorme malle de sa sœur au deuxième. Le garçon poussa un soupir de soulagement lorsqu’il atteignit la chambre 9 et remercia l’employé. La chambre était très grande, pour l’impression qu’elle donnait de l’extérieur. Soit les murs étaient très minces, où elle était bien meublée.

- I could really use a decoration tip like that for my apartment in France. Look at how big this room seems to be from the inside, compared to the outside!


Authumn retint un rire et aquiesça, avant de remarquer l’absence de sa chouette.

- What did you do of my owl?

L’ainé fronça les sourcils, tentant de se souvenir de la dernière fois qu’il avait vu l’animal. Il l’avait mis dans la voiture le matin même, mais après..? Après une minute de réflexion, il se frappa le front, alors que les souvenirs revenaient à lui.

- I left her out of her cage before we reached the tunnel, while you were sleeping. The cage is tied to your suitcase and she should be waiting for you at school.. I think. It’s a wise bird!


La sorcière soupiera de soulagement et acquiesça. Non seulement sa chouette trouverait son chemin elle-même, mais cette période de vol lui permettrait de se dégourdir les ailes et de voler. Si ces souvenirs étaient exacts, Authumn ne se souvenait pas avoir laissée l’oiseau prendre son envol sur une longue période depuis son arrivée en France, sauf à une ou deux reprises.

Rassurée, la jeune fille descendit d’un étage pour rejoindre la partie plus restaurant de la bâtisse. Elle commanda deux soupes du jour et alla s’asseoir avec son frère à une table dans un coin, pour ne pas trop attirer l’attention. En fait, depuis leur arrivée, elle avait notée quelques personnes observer bizarrement son frère, puisque c’était apparemment évident qu’il n’appartenait pas au monde de la magie, et bien que la sorcière aurait voulu garder son ainé à ses côtés, plus que tout, il était grand temps qu’il parte.. après le souper bien entendu!
Les soupes furent bientôt servies, chaudes et réconfortantes, elles offrirent un bon repas aux deux anglais qui se délectèrent. L’ainé complimenta la nourriture magique, puis exposa ses plans pour le retour à sa jeune sœur.

- Tonight I’ll go to mom and dad’s place to spend the night. Don’t worry, unlike you, I’m still in good terms with them. I’ll be leaving back to France tomorrow afternoon, so if you need anything, don’t be shy to call me on my cellphone, I’ll answer you for sure. Other than that… il fit une pause, réfléchissant à ce qu’il voulait dire d’autre à la benjamine, oh yes! I might be busy with my studies this year, because just like you, I still have a long way to go before mastering French completely. Therefore, my replies to your letters might take 2-3 days to be written and sent after receiving the mail, do not panic. It’ll be perfectly normal. And to make sure to be the best brother you could ever wish for, I’ll write to you in French in my messages and this—l’ainé fouilla une de ses grandes poches de veste et en sorti un petit livre, is for you to learn the beautiful language of love, explica-t-il avec un faux accent français. Tu vas passer prochain été au France avec moi. Tu devoir apprendre.

Authumn prit le livre en faisant la moue et le parcourra brièvement. Il s’agissait en fait d’un livre d’enfants, mais avec un mini dictionnaire à la fin, qui proposait une traduction de plusieurs mots français, en anglais. Malgré son air boudeur, la sorcière sourit et serra son frère dans ses bras en le remerciant. Elle n’arrivait que difficilement à comprendre comment leur relation avait pu autant s’améliorer lors du dernier été, mais il fallait dire qu’elle en était très heureuse, elle se sentait plus proche de sa famille qu’elle ne l’avait été depuis bien longtemps. Un sentiment réconfortant lui indiqua qu’elle n’avait plus à craindre et que maintenant, elle avait un confident à l’extérieur des murs de l’école.

Lorsque l’étreinte se termina, l’ainé se dirigea vers l’homme en charge et paya l’addition pour les soupes, le remerciant de l’exquis met et retourna vers sa table, prendre son manteau. Le garçon se dirigea ensuite vers la porte de sortie de la bâtisse et fit ses au revoir à sa sœur. Avant même que la sorcière ne se rende compte de ce qu’il se passait, l’ainé était en direction de la maison de leurs parents et l’adolescente de 13 ans, seule. S’armant de courage, la jeune fille regagna la bâtisse et monta dans sa chambre, manqua de peu le passage d’une de ses amies sorcières de Poufsouffle.

Authumn ferma sa porte doucement derrière elle, alors qu’elle gagnait la pénombre de sa chambre. À l’horizon, visible depuis une fenêtre, la sorcière pouvait apercevoir les dernières rougeurs du soleil couchant. Si elle en croyait ses connaissances générales, la jeune fille pouvait en déduire que huit heures sonnerait bientôt. Ainsi, il était beaucoup trop tôt pour aller se coucher, mais sans moyens de communication, ou de personnes avec qui parler, la jeune fille n’avait que très peu à faire. Résignée, la sorcière se fit la résolution d’avoir des bonnes notes à l’école lors de sa troisième année scolaire et pour se faire, elle commença à parcourir ses manuels à l’avance. Hésitant entre le Monstrueux Livre des Monstres et un de ses livres de divination, la jeune fille fit le bon choix de se concentrer sur les feuilles de thé. La seule raison qui poussa l’adolescente vers ce choix était sa connaissance déjà grande des créatures, il fallait l’admettre.

L’attention de la jeune fille fut d’abord très grande, en lisant sur les feuilles de thé, mais progressivement, elle disparue. Plus la sorcière lisait, plus elle voulait tester l’étude des feuilles dans une situation concrète et réelle. Ainsi, plus le désir augmentait, moins elle lisait. Un cercle étrange et vicieux se forma dans l’étude de l’adolescente qui fut forcée d’abandonner au bout d’une vingtaine de pages. Lorsque l’on disposait d’une très grande soif d’expérience dans une matière qui nécessitait une autre personne, mais que l’on n’avait personne à proximité et disposition, c’était ennuyeux.

Au bout de quelques minutes, Authumn se décida finalement à changer de matière et se plongea dans l’astronomie. Cette fois-ci, au lieu de penser seule et ne pouvoir s’imager la matière, la sorcière se dirigea vers sa fenêtre et commença à scruter le ciel, étrangement dépourvu de nuages. La jeune fille se serait questionnée sur son niveau de chance, si elle n’avait pas remarquée le rouge du coucher de soleil plus tôt, indiquant du beau temps à venir. Alors que neuf heures sonnait, l’adolescente se sortie une chaise et commença à relier les étoiles aux mots dans son livre, situant de nombreuses constellations, du moins, en comparaison avec le nombre de choses visible. Au grand désespoir d’Authumn, le ciel de ville, bien que dégagé, était grandement pollué par les technologies moldues et les nombreuses lumières présentes partout, ce qui cachait une très grande partie des étoiles.

Au bout de longues minutes, voir même quelques heures, la sorcière s’endormit sur le rebord de sa fenêtre. Livre d’astronomie sur les cuisses, la jeune fille garda sa position toute la nuit, ne se réveillant qu’avec la force des rayons de soleil dérangeant le calme de ses rêves.

Authumn ouvrit les yeux vers 8 heures. Derrière une ribambelle de cheveux bruns, la chambre que la sorcière avait louée la veille se présentait maintenant sous l’éclairage doré et tamisé du soleil du matin. Bien que l’astre fut levé depuis deux heures déjà, il ne venait que tout juste d’atteindre un angle parfait avec le Chaudron Baveur. Un peu déboussolée, l’adolescente observa la pièce doucement. Tranquillement, elle se leva et commença à parcourir la chambre, se souvenant de la raison de sa présence, mais aussi sentant un mal de cœur se former.
Bien qu’elle ne voulait se l’admettre, Authumn était stressée. C’était la première fois qu’elle logeait dans un ‘hôtel’ sans qui que ce soit d’autre. Ne sachant réellement que faire, la sorcière sortie de sa chambre et descendit à l’étage pour déjeuner.

Autour des tables, c’était le calme plat. Alors que la jeune fille recevait son assiette et son jus de citrouille, elle sourit à la constatation que les sorciers n’étaient pas tous des lève-tôt eux non-plus. Un peu endormie, elle traversa la pièce et s’asseya au bout d’une table assez longue, mais encore vide, due à l’heure matinale. Tranquillement, la sorcière mâcha son pain, attendant que son repas chaud (elle ne savait pas trop ce que c’était vraiment) refroidisse. Étrangement, la vie devenait très philosophique lorsque l’on mâchouillait du pain au déjeuner, en attendant un refroidissement du plat principal, et que l’on était seule parce que l’on était né dans une famille de moldu qui ne voulait rien savoir du monde sorcier.

- I really should stop imitating Snow..

- Be careful boys, if we drop anything, the entire suitcases will fall on the floor! Arthur please, got get us a few rooms for the night. Ginny, be careful with the rat. Ron go help her!


Authumn se redressa en sursaut, elle connaissait très bien cette agitation et ces voix! L’adolescente se leva et se dirigea vers le groupe, rattrapant la cage de Croutard alors qu’elle allait tomber des mains de Ginny, qui transportait déjà plusieurs choses. La sorcière sourit et offrit son aide à la famille pour leur enregistrement et pour monter les bagages à l’étage. Bien sûr, l'inconscient que Ron était toujours lorsqu’il s’agissait de repérer des personnes, il mit plusieurs minutes à remarquer son amie.

En fait, ce ne fut que lorsque l’ouvrage fut fini et que la jeune fille se plaça devant le garçon, qu’il la vit. Cette année, Ron semblait un peu plus grand qu’à l’habitude, ce qui surprit grandement la sorcière. Probablement dû à l’âge, il semblait avoir un peu moins de taches de rousseur qu’à l’habitude, mais il faut dire que sa peau semblait avoir bronzé sous les effets du soleil d’été. À la vue de ces différentes teintes, inhabituelles à Authumn, elle eut l’impression que les cheveux du garçon brûlaient d’une teinte plus rousse que jamais.

- Good morning Ronald! It is nice to see you this morning in London,
commença la jeune fille, le sourire aux lèvres.
- Hey Fall! Didn’t expect you to be here this morning!


La sorcière ouvrit ses bras et fit un câlin au garçon. Ne pouvant se départir de son sourire, elle ne put s’empêcher de rayonner à l’idée de revoir tous ses amis à l’école le lendemain. Bien qu’elle eut gardée contact avec la majorité, Authumn avait passé l’été au complet à s’ennuyer de son entourage sorcier. L’étreinte se rompue bientôt en une fraction de secondes, lorsque l’adolescente tiqua finalement à son nouveau surnom. Après deux ans de recherches, Harry et Ron n’avaient jamais réussi à lui en trouver un et maintenant..

- W-wait.. Fall? Where is that nickname from?

- Well, Harry and I figured that we would never find anything good with your name, just like we can’t find anything with Harry and Hermione. So we decided to go for the literal meaning of your name. Authumn, like the season also called Fall. As simple as that.


La jeune fille rigola doucement et approuva du choix, elle aimait bien ce surnom finalement! Ce n’était pas comme si les surnoms étaient très importants ou quoi que ce soit, mais c’était toujours plus amusant d’avoir des amis assez proche pour avoir des surnoms. Peut-être qu’un jour, même, le cercle complet d’amis d’Authumn pourrait se parler avec des noms codés par rapport à un élément descriptif de leur personnalités.
Mais bon, ce n’était pas vraiment l’important à cet instant.

Les deux sorciers descendirent de nouveau à l’étage des tables, et Authumn retrouva son assiette, maintenant un peu trop froide, et elle recommença à la savourer. Pendant ce temps, Ron qui s’était fait prier par sa mère de ne pas prendre d’extra nourriture puisqu’ils avaient tous déjà déjeunés, rejoignit sa famille dans une conversation, à l’autre bout de la table. La sorcière jeta un coup d’œil à l’heure et nota que les chances qu’Harry arrive dans l’heure étaient presque nulles et donc, qu’elle serait mieux de passer la journée en compagnie des Weasley et de ne retrouver son ami que le soir même.

La jeune fille augmenta la taille de ses bouchées, pour terminer son repas plus rapidement et rejoindre le groupe de sangs purs, lorsqu’elle entendit des pas venir dans sa direction. Ils étaient plutôt léger et .. joyeux? Comme si la personne était heureuse de prendre ce chemin. Par le son des souliers, la sorcière comprit aussi que c’était une personne d’environ son âge, puisque l’écho produit par les claquements de semelles n’était pas aussi lourds que ceux des adultes. À en juger par la trajectoire empruntée pour arriver à destination, l’adolescente, parce que la légèreté des pas impliquait une fille et non un garçon, avait fait un détour par la table des Weasley, pour les saluer probablement. Non, elle n’avait pas discutée avec l’ensemble de la famille puisqu’elle s’était vite remise en mouvement. Ceci signifiait que c’était fort probablement une élève à Poudlard qu’Authumn connaissait, tout comme Ron. Pourquoi Ron? Parce que Fred et Georges auraient commencé une conversation interminable avec la nouvelle venue, et qu’il en allait de même pour Ginny. Les choix des personnes étaient donc réduits aux Gryffondors, Snow, ainsi que Alisey et Hermione.  Il était fort peu probable qu’il s’agisse de cette dernière, car elle n’était pas du genre à trottiner dans le Chaudron Baveur, à un jour de la rentrée. Ce n’était probablement pas non plus une Gryffondor, car Ron, Harry, Hermione et Authumn elle-même n’avaient pas énormément socialisé avec les autres dans la dernière année. Il ne restait donc plus que Snow et Alisey, mais la première n’étant pas du genre à se rendre au Chaudron Baveur avant de faire ses achats (en fait, ce n’était pas le genre des Malfoy), il ne restait qu’une solution. Avant de sentir la présence de Alisey derrière elle, la sorcière de Gryffondor se retourna, souriante et la salua d’un câlin.

Évidement Authumn n’avait pas passé au travers de toutes ces déductions pour savoir qui approchait, elle se serait même trompée si elle avait essayée. La sorcière n’avait pu reconnaitre son amie sans la regardée, que parce qu’elle avait vu son reflet dans une fenêtre devant elle.
En à peine quelques secondes, le duo se salua et fut rejoint par une troisième personne. Ne voyant point l’intérêt de rester avec sa famille à discuter de la pluie et du beau temps, lorsqu’ils discutaient à vrai, Ron avait décidé de rejoindre ses amies. Le trio s’asseya à la table où Authumn avait déjeunée et tous trois commencèrent à élaborer sur leurs vacances, ce qu’ils avaient fait, ce dont ils s’étaient ennuyées, etc. Étrangement, la conversation en vint à un point où Alisey informa Ron qu’elle était déçue de ne pas avoir eue de nouvelles de lui au courant de l’été. L’absence de lettres aurait été plus compréhensible si la Gryffondor elle-même n’avait pas reçue une bonne dizaine de messages de la part du Weasley et son hibou casse-cou. Cependant, la sang-de-bourbe resta silencieuse sur le sujet, de peur de blessée son amie, qui semblait réellement espérer des nouvelles.

Rapidement, le trio fut dérangé par Molly, suivit de sa famille au complet. L’anglaise sourit devant les présentations avant de nommer son propre nom. La gryffondor connaissait très bien la famille de sang-purs, bien qu’elle n’ait jamais rencontrée les parents,  alors il ne fut pas dur de se souvenir des noms et supposer qui était qui. Monsieur Weasley était resté en retrait du reste de la famille, complètement investi dans sa lecture de la gazette du sorcier. Du moins, jusqu’à ce que Ron lui présente Alisey. L’homme sembla blêmir légèrement à l’entente du nom, et bien qu’il recommença à sourire en peu de temps, il semblait être en possession d’une information au sujet de l’adolescente.

Le trio se dirigea vers l’homme qui posa son journal, lequel avait en couverture une photo d’un homme prénommé Sirius Black. Le temps qui suivit fut un empli de confusion pour la sang-de-bourbe, car elle ne savait aucunement qui était l’homme, ce qu’il avait fait, ce qu’était vraiment et tout le tralala. Heureusement, Alisey brisa rapidement la conversation et proposa d’aller passer du temps sur le Chemin de Traverse. Bien que la sorcière avait proposée de commencer la journée en allant manger, Authumn n’en fit aucun cas et suivit le mouvement. Après un certain temps, le trio entra dans le magasin de Quidditch où la Gryffondor passa de longues minutes à observer l’équipement. Son cœur battait à la chamade, à la simple idée de voler de nouveau et de sentir le vent dans ses cheveux, alors qu’elle fendait l’air. L’adolescente secoua sa tête et se dirigea vers la sortie, où elle attendit ses deux amis. Le duo la rejoignit quelques minutes plus tard et le groupe commença à parcourir les différentes boutiques de la rue, dans l’espoir de retrouver Snow et/ou Hermione et/ou Harry. Sans grand succès réellement.

La journée se termina plutôt tôt, avec le trio retournant au Chaudron Baveur complètement brûlés. Tous trois se rendirent dans leurs chambres respectives, après s’être souhaité bonne nuit évidemment.


Authumn ne dormit presque pas de la nuit.
Bien que la jeune fille entamait sa troisième année à Poudlard, elle n’était toujours pas habituée aux rentrées. En fait, avec déjà deux années d’étude dans sa mémoire, la sorcière ne devenait que plus anxieuse et joyeuse, à l’idée de retourner dans le château qui avait hanté ses rêves presque tout l’été. Que ce soit dans des recréations de cours qu’elle avait eue, ou bien des cauchemars où elle se promenait dans la chambre des secrets et libérait le Basilique, Authumn ne semblait plus être capable de détacher son esprit de cet endroit qui lui permettait d’être elle-même.

Bref, la nuit fut courte pour la jeune Gryffondor, qui ne compta au final que 2-3 heures de repos, dans son corps. Étrangement tout sauf exténuée, la sorcière descendit déjeuner aux alentours de 8 heures et tomba face à face avec le garçon qui devait la rejoindre la veille.

- O-oh.! Good morning Harry!

- Hey!
répondit le garcon de manière un peu confuse, il ne semblait pas avoir bien dormit non plus.
- When did you get here? s’enquit la sorcière.
- Late last night. Long story short, I had to take the bus to get here and it wasn’t really a piece of cake.


La jeune fille acquiesça et sourit au garçon, avant de lui indiquer une table ‘‘Let’s have breakfast shall we? It’d be a shame to miss the train because we didn’t eat early enough.’’ Ceci dit, les deux adolescents se dirigèrent vers une table, où ils furent bientôt rejoints par le reste de leur cercle d’amis.

Avant qu’Authumn ne puisse se rendre compte de quoi que ce soit, tout le monde était dans la gare et séparés dans leurs équipes habituelles. Harry, Ron et Hermione avaient tous trois réussi à se trouver une cabine, alors que le deuxième trio venait tout juste de se retrouver. Les trois sorcières de maisons différentes embarquèrent dans le train très peu de temps avant que celui-ci se mette en marche et ne trouvèrent aucun compartiment vide. La Gryffondor observa ses deux amies entrer à contrecœur et assembla son courage avant de les suivre, car elle craignait de déranger l’homme. Un peu nerveuse, elle observa l’inconnu et remarqua la valise qu’il transportait avec lui. ‘R.G. Lupin’ lut la jeune fille. Authumn fronça les sourcils, tentant de se souvenir du nom. Après avoir passé plusieurs visages en revue et ressorti plusieurs noms, elle ne put replacer ‘R.G. Lupin’ à quel qu’endroit que ce soit, bien que le nom lui semblait étrangement familier. La sorcière soupira.

-C’est qui à votre avis?
demanda Cornelia, tout en brisant le silence.

Authumn releva les yeux en direction de la valise et soupira, elle n’aimait pas être incertaine.

- Professeur R.G. Lupin,
répondit-elle en pointant l’accessoire de l’homme. Du moins, c’est qui est écrit sur la valise.

‘Professeur’ nota enfin la jeune fille. Ainsi c’était un nouveau remplaçant pour le cours de Défense contre les forces du mal, à moins qu’un autre professeur ait abandonné son poste, cette année encore. Selon Ron, il était très fréquent que le professeur de DADA abandonne sa position dans l’année suivant son embauche. Il ne semblait pas réellement avoir de raison derrière ce fait, mais on ne pouvait pas réellement dire que c’était faux; en trois ans, Authumn avait eue trois enseignants différents déjà.

- Euh… les filles, j’ai quelque chose à vous dire…


La gryffondor sursauta et sortie de ses pensées en entendant la voix de Alisey. La poufsouffle semblait plutôt nerveuse, voir mal à l’aise. Sentant que la conversation serait sérieuse, Authumn jeta un coup d’œil au professeur endormit avant de se lever et aller fermer la porte du compartiment, on n’était jamais trop prudent. La Gryffondor se rassied sous les explications de ce que Alisey avait entendu Molly et Arthur raconter la veille au soir et comprit enfin pourquoi ce criminel faisait tout un raffut de ces temps-ci.

- En bref, il y a un criminel fou qui est actuellement à ta recherche et qui fera tout pour se débarrasser de toi et c’est pour ça que ta mère t’a expulsée de la maison… Je la trouve plus géniale à chaque année cette femme, pas toi Snow?
commenta sarcastiquement Authumn. Malheureusement, on ne peut pas faire grand-chose pour le moment et Dumbledore est sûrement déjà au courant de la situation. Ne t’en fait pas Lisey, ça ne peut pas être si mal.

Les trois filles reprirent leur discussion sur les dangers qu’encouraient Alisey, lorsque le train s’arrêta soudainement. Authumn sentit son cœur battre plus fort et elle ferma les yeux momentanément. Aussi bien qu’elle espérait de tout cœur que ce soit le cas, le train ne pouvait encourir de panne mécanique à l’instant même. La température chuta brusquement dans le compartiment. La gryffondor ouvrit les yeux juste au bon moment pour observer de la givre se former sur les fenêtres qui l’entourait, aussi bien extérieures qu’intérieures.

Une ombre fit tranquillement son apparition dans le corridor, puis ce fut des tissus déchirés au vent qui furent visible. Bien qu’effrayée et sentant son cœur battre à tout rompre, la née moldue fut incapable de cesser d’observer la créature et s’armer de sa baguette, en cas d’attaque. Tranquillement la silhouette se compléta sous la forme d’une sorte de fantôme-faucheuse noir avec des doigts dignes d’Edouard aux mains d’argent, qui ouvrirent la porte du compartiment. La créature semblait avoir enfin trouvé ce qu’il cherchait, car il se tourna vers Cornelia et ne cessa de l’observer.
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