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 悪銭身につかず : Bien mal acquis ne profite jamais.

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Stephie Miroku
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Stephie Miroku


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MessageSujet: 悪銭身につかず : Bien mal acquis ne profite jamais.    悪銭身につかず : Bien mal acquis ne profite jamais.  Icon_minitimeMar 11 Déc - 1:14

旅は,道連れ.
悪銭身につかず : Bien mal acquis ne profite jamais.  Japan_10 悪銭身につかず : Bien mal acquis ne profite jamais.  Japan_12

Quand le pouvoir de l'amour surpassera l'amour du pouvoir, le monde connaîtra la paix.

Des fois, j’ai l’impression que la paix n’est rien qu’un mot que les politiciens placent dans tous leurs discours pour gagner le pouvoir et l’admiration des gens, que l’amour n’est qu’un mot sans sens utilisé bien trop souvent et que l’espoir n’est là que pour donner un sens à notre vie quand on ne sait plus où aller. Ces trois promesses d’avenir et ces rêves un peu trop beaux ont cependant une chose en commun : ils résident dans le mensonge et sont usés à tort et à travers dans des paroles bien souvent sans aucune signification. Mais nous, les enfants de ce monde, connaissons la vraie valeur de ces mots et la beauté qui les habite, bien souvent trop cachée dans les ténèbres et la suie des puits de pétrole. L’amour est bien plus grand que celui que l’on porte envers sa douce moitié – un amour qui se rapproche un peu du narcissisme si vous voulez mon avis, où est le point d’aimer une personne qui t’aime? Pouvons-nous dire que nous aimons les yeux de l’autre personne ou le reflet que l’on voit dans celui-ci – notre propre reflet? La paix est simplement le moment où on sait qu’on se sent bien – jamais ces présidents ne feront la paix dans le monde tant qu’ils n’auront pas fait la paix avec eux-mêmes et accepter qu’ils sont des humains et rien de plus. L’espoir, c’est la force qui nous fait avancer et qui nous entoure partout – un dollar dans la main d’un sans-abri, une tape dans le dos, une main tendue, voilà le vrai espoir. Il s’agit à la fois d’un rêve, d’une utopie et d’une réalité – il existe si vous voulez bien vous donner la chance d’y croire. Je suis donc convaincue que le jour où le pouvoir de l’amour surpassera l’amour du pouvoir, le monde connaîtra la paix.
-Maka Honda


Maka avait beau porter dans son cœur toutes ses belles paroles à faire couler des larmes, dans le monde où elle vivait, elles n’avaient plus aucune importance et se faisaient balayer bien rapidement par les cris de la guerre. La conquête de l’Asie avait été commencée et la soif de pouvoir avait remplacé les sourires sur les visages de l’empereur et des militaires, la jeune fille n’aimait pas vivre dans ce monde où ton meilleur ami peut te planter le couteau dans le dos et te tuer sans aucun remords (Kiku semblait avoir oublié cette histoire-là quelques batailles plus tard). L’enfant referma son journal de cuir noir usé à force de se faire traîner dans des guerres sans quelconque sens et elle le fourra dans sa poche, elle portait son cœur en bandoulière. La croisée des chemins était là, mais comment y étaient-ils parvenus?

Elle savait très clairement que le jour où tout avait changé, c’était celui où avait été signé le traité de Versailles. Il avait été était la paix des conquérants, une récompense pour les bons guerriers et une punition pour ceux qui avaient été « méchants » dirais-je entre guillemets. Les puissances – Angleterre, France et j’en passe – avaient tous blâmé l’Allemagne et étaient même allés jusqu’à lui dire sans passer par tiers autre chemin que c’était lui qui avait déclenché la Grande Guerre et que tout était de sa faute. Le représentant du pays ne l’avait pas pris et avait quitté la pièce, prenant son jeune apprenti avec lui. Les autres pays, craignant une revanche de sa part, lui avait laissé une certaine puissance – comme on donne des gâteaux à une bande pour se faire accepter par celle-ci, quelle hypocrisie. Parmi les récompensés, on retrouvait Serbie et les Yougoslaves et une liste que la jeune Asiatique n’avait pas pris la peine d’écouter tellement elle avait été dégoûtée ce jour-là. L’Allemagne n’avait tenté que de prendre sa place et d’avoir sa part du butin un peu trop large que s’étaient octroyé les riches pays occidentaux en se découpant la carte du monde comme on découperait une tarte. Kiku avait fortement réagi ce jour-là et avait juré qu’il ne se laisserait pas passer ainsi sur le corps. «Ils veulent se découper le monde, très bien j’aurais aussi ma part». L'expansion restait aussi selon le nippon la seule solution possible à la surpopulation, le manque de matières premières que le pays traversait.

Repenser à tous ces évènements lui laissait un goût amer en bouche qu’elle détestait presque autant que le nabe lui préparait Kiku qui ressemblait à la nourriture pour les guerriers qu’on engraisse et qu’on va sacrifier. Parlant d’un ton cinglant, il lui répliquait alors qu’ils étaient là pour faire la guerre et qu’elle devait arrêter de faire son fin-bec. うるさい!Stephie espéra donc que toutes les déesses de l’alimentation et de la compassion seraient de son côté en passant à table et qu’elle n’aurait pas droit à des algues et des sardines avariées avec en guise de boisson une eau aux grains noirs qui n’inspirait pas trop confiance. Dans la file d’attente pour le «repas», elle entendit des murmures rapides entre les autres soldats et militaires.

-本当にですか?

-はい、私は聞いた. こわいですよ, 日本わ悪いでわありません.
-ロシアとアメリカですから.

«Vraiment?»
«Oui, je l’ai entendu, j’ai peur. Nihon n’est pas méchant…»
«C’est à cause de Rossiya et d’Amerika».


Ce bout de conversation n’avait pas échappé aux oreilles de Maka qui fut obligée d’admettre que c’était bel et bien une triste vérité, elle en avait été témoin. Il y a longtemps, mais au fond il n’y a pas si longtemps, elle avait profité d’une vie douce avec la nation : il lui avait appris à écrire, à coudre, ils dessinaient et buvaient du thé en riant et Nihon lui racontait de grandes histoires de guerre et de samouraïs courageux et sans peur. La petite fille avait été alors fascinée et n’avait jamais pu penser vivre les moments douloureux qu'elle traversait présentement.

Maka remuait la cuillère dans sa soupe en pensant à tout ce qu’ils avaient vécu dernièrement. Kiku avait changé et personne ne pouvait dénier cela, mais s’il y avait une chose dont elle était certaine, c’était qu’il avait changé à cause des pays occidentaux. L’enfant se souvenait encore du jeune homme excessivement timide qui ne voulait pas sortir de chez lui et qui vivait sa vie sans se soucier de ce qui se passait dehors ou plutôt sans vouloir y être impliqué. Eh oui, soupira-t-elle en quittant la table, les gens ont vraiment le don pour rechercher le pouvoir à tout prix. Il n’avait rien fait, il ne faisait que se défendre et il avait des problèmes à régler lui aussi. Mais ce qui avait été étrange aux yeux de la jeune fille avait été de voir évoluer la petite graine qu’avait été le jeune homme devenir un beau et menaçant lycoris.

Elle ne savait cependant pas quoi faire pour empêcher tout cela. Le Japon venait de se remettre d’une crise économique où ils avaient trimé dur pour pouvoir être au-dessus des autres, mais où le représentant du pays s’était enfermé plusieurs nuits dans ses locaux pour «travailler». Les coûts diminuaient certes et il semblait se préparer à toute forme éventuelle de menace, de guerre ce qui aboutirait à la conquête. Effectivement, les cartes du monde étaient étalées partout avec plusieurs X à l’encre rouge sur certains pays et Kiku avait toujours de la poudre noire sur les doigts. Sortant de son bureau, il avait mis sa main sur la joue pâle de la jeune fille en la regardant sérieusement.
-今日は新しい日です.

Il pointa du menton le bureau où s’était encore une autre mappemonde et de l’encre partout sur celle-ci, mais plus encore où il y avait la photo de l’homme qui avait quitté la salle de conférence il y a de cela plusieurs années. Le représentant du pays allemand. Maka jeta un regard alarmé à son mentor en se demandant ce qu’il pouvait bien avoir dans la tête à ce moment précis. Pas qu’elle avait quoi que ce soit contre l’Allemagne (en fait, c’était certainement lui qu’elle préférerait dans toute la gang européenne), mais il avait changé amèrement tout comme Kiku… Elle ne voulait pas qu’il ait une encore plus mauvaise influence sur l’homme qu’elle considérait comme son grand frère, elle voulait le protéger à tout prix du mal occidental.

-あの人… Kiku, je ne pense pas que ce soit une bonne idée.
-Cet homme est fort et nous sommes forts aussi, affirma-t-il en pointant la carte. Taiwan, Kankoku, Chuugoku, Rossiya! Des îles! これは素晴らしいですか?

Maka le regarda quelques instants dans les yeux, mais ne répondit pas. Oui, elle était fière de lui, mais non il n’avait pas à continuer à agir ainsi. Kiku s’était protégé c’est parfait, maintenant il devait arrêter d’aller chercher les problèmes! Elle attrapa du coin de l’œil une feuille de papier signée et dûment remplie de l’écriture cursive et appliquée anglaise de Kiku traîner sous une pile de livres et de documents divers. L’homme tenta de la cacher, mais la jeune fille l’avait déjà dans les mains et commença à lire : elle n’était que l’apprentie du dirigeant japonais et n’était pas au courant de tout ce qu’il faisait ou entreprenait.

-Comment as-tu pu quitter les autres nations? Comment as-tu pu laisser tomber toutes les réunions? As-tu pensé à tes responsabilités?
-うるさい. 私は知っている, 馬鹿じゃない. 一人で良いだ.
-ドイツですから.
-De toute façon, c’est moi qui décide. Nous irons voir Ludwig.
-C’est parce que tu as attaqué Yao.
-Je te demande pardon?
-C’est parce que tu as attaqué Yao, c’est parce que tu as attaqué ton grand frère! Ce n’est pas parce que tu es mieux tout seul! C’est eux qui t’ont fait quitter! Ils ne voulaient pas d’un traître!
-… c’était un accident transfrontalier.
-Je sais que tu n’aimes pas ce qu’ils te font subir, finit par crier Maka, et je les déteste tout autant que toi, mais cette histoire va mal finir si tu ne te ressaisis pas Kiku! Alfred nous…
-C’est Honda-san, l’interrompit d'un ton froid le Japonais.

Maka s’arrêta alors: il n’y a vraiment plus rien pour lequel se battre ne?

***  

C’était fou de voir à quel point le pays avait changé en à peine quelques années. Maka regardait autour d’elle les bâtiments et comprenait mieux alors comment avait réagi les autres nations en voyant l’Allemagne tenter de s’inclure dans les plans de conquêtes et de division des territoires. Berlin était une ville tout de même très jolie ce que ne manqua pas de souligner le représentant japonais en louant tout ce qu’il voyait. La jeune fille le voyait marcher et prendre quelques pas d’avance et elle ne put alors regarder que son dos. Ce qu’elle souhaiterait arracher ces épaulières dorées! Lui redonner son yukata! Jouer une partie de shôji et perdre encore une fois! Devant elle se dressait l’ombre de l’être qu’elle avait pensé connaître et elle ne voyait que toutes les horreurs qu’il avait fait subir à son grand frère. Nankin!



桜 桜
野山も里も
見渡す限り
霞か雲か
朝日に匂う


Et après plusieurs minutes de marche, ils finirent par arriver au lieu de rendez-vous où attendaient déjà les représentants des pays allemands et italiens revêtus de leurs uniformes de guerre. Maka regarda Honda-san quelques instants et se demanda pourquoi il allait s’allier avec ceux qu’il considérait comme ses ennemis. Dieu seul savait à quel point il n'adhérait pas aux plans du chef qui menait la nation allemande : il voulait simplement conquérir des territoires à sa propre fin. La jeune fille pouvait habituellement prédire les mouvements de son maître, mais aujourd'hui, elle n'arrivait pas à savoir ce qui trottait dans la tête de Kiku. Plutôt de Honda-san. Parce que Kiku, elle le connaissait sur le bout de ses doigts.
-J’ai battu Russia, souffla Honda-san. Je suis tout aussi bon qu’eux.
-Tu l’es beaucoup plus, soupira Maka.
-Vous, corrigea l'homme. Vous l'êtes beaucoup plus.

L’homme asiatique s’avança alors devant l’allemand et lui serra la main avant de regarder l’adolescente. Vers l’homme elle s’avança et elle s’inclina, oubliant totalement à qui elle avait affaire et que le temps n’était pas à de vaines traditions. Honda-san lui murmura rapidement de se relever en japonais et d’aller lui serrer la main parce que «c’est comme cela qu’on se devait d’agir dans des contrées européennes».

-Ludwig, Feliciano, vos pays sont les meilleurs sur tout le continent européen.
-Et je dois dire que pour un petit qui s’est ouvert au monde il n’y a pas si longtemps, tu en as surpris plus d’un, Kiku. Tu as battu Ivan, tu es une nation très prometteuse, voire le pays avec le plus de potentiel de l’Asie orientale.

Nihon aimait ces paroles et Maka le voyait : elle se tournait la tête pour ne pas croiser le regard aux yeux bleus glacés et les autres noisette qui semblaient cacher d’encore plus vilaines choses que ce qu’elle avait pu voir jusqu’à présent. Pour l’instant, le pacte tripartite  avait été signé entre les pays de l’Axis et laissait présager de bien terribles évènements…  

Spoiler:



Dernière édition par Stephie Miroku le Jeu 27 Juin - 12:34, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: 悪銭身につかず : Bien mal acquis ne profite jamais.    悪銭身につかず : Bien mal acquis ne profite jamais.  Icon_minitimeMar 9 Avr - 1:35

Ninna nanna, ninna oh
Questo bimbo a chi lo dò ?
Se lo dò alla Befana,
Se lo tiene una settimana.
Se lo dò all'uomo nero,
Se lo tiene un anno intero.
Ninna nanna, ninna oh,
Questo bimbo me lo terrò!


Assise sur le bord de sa fenêtre, Lovisa murmurait doucement les paroles d'une ninna nanna, d'une berceuse. Cette douce chanson aux airs répétitifs ne datait sûrement pas d'hier, mais gardait tout de même ses propriétés réconfortantes. Si ce n'avait été de la proximité des maisons à Venise, l'apprenti nation n'aurait jamais pu l'apprendre. Cette berceuse s'était portée à son oreille quelques années auparavant, lorsqu'une mère habitant la maison d'en face, avait accouchée de son premier enfant. Pour endormir le bébé chaque soir, pendant quelques années, la femme avait murmuré les douces paroles de la ninna nanna en gardant les volets ouverts. Sautant sur l'occasion, Lovisa avait aussi pris l'habitude d'ouvrir les siens, assez pour entendre, et trouver une douce torpeur qui durait toute la nuit. Malheureusement, l'enfant avait depuis longtemps grandit et, Venise n'étant pas la ville la plus jeune que l'on pouvait trouver, personne ne lui avait succédé, éteignant les chants. Ce soir, c'était donc à la jeune fille de se conforter d'elle-même, mais la comptine, entrecoupée de légers hoquets, ne fonctionnait plus autant.

Depuis une dizaine de minutes, l'Italienne avait trouvé refuge sur son perchoir, au bord de la fenêtre. Un simple ban surmonté d'un coussin servait d'endroit de recueillement depuis plusieurs années déjà, à une jeune fille que le temps ne maltraitait pas. Ainsi, depuis de trop nombreuses secondes, Lovisa chantonnait dans l'espoir de calmer son coeur battant à la chamade, sans trouver le succès. Les derniers jours, mois, années, elle ne savait plus, s'étaient avérés être d'interminables sources de stress et de peurs, que la berceuse n'avait pu que raviver. De chaudes larmes brûlaient maintenant les joues de la Vénitienne, qui tue ses paroles. À quoi bon chanter au coeur de la nuit, lorsque son nouveau boss détruisait le pays chaque jour un peu plus. À quoi bon tenter de montrer au peuple tout le mal que ça avait et allait entraîner, lorsqu'ils ne te percevaient que comme une simple enfant mal éduquée qui devrait reconnaître sa vraie place dans le monde. C'est-à-dire, à la maison ou à n'importe quel endroit qui éduquait et prodiguait de bonnes valeurs à la jeunesse.

Aujourd'hui la jeunesse était celle de Mussolini, celle qui avait grandit sous le dictateur. Les Italiens n'avaient vus que son univers, ils avaient oubliés la beauté de l'Italie à sa création. Tellement plus resplendissante... Lovisa soupira et secoua la tête, pas besoin de penser à des choses pareilles maintenant, elle avait mieux affaire. Son peuple avait été aveugle, elle ne pouvait dire le contraire. Malheureusement, elle pouvait comprendre leur mécontentement et besoin de changement. La Prima Guerra mondiale était une bonne partie de cette hargne, la jeune fille pouvait le sentir; les sentiments de la population lui déchiraient le coeur, le consumant, depuis qu'ils avaient été placé dans le camp des perdants. Ne se voyant accorder aucune terre promise, se voyant négligé et envoyé du côté de l'Impero austro-ungarico, l'Impero tedesco, l'Impero ottomano et l'Impero russo, le Regno d'Italia s'était senti trahis, d'une certaine manière.

L'Italie avait choisi de prendre le côté de la France, de suivre cette entente, au début de la guerre; malgré sa Triple Alliance avec l'Empire d'Allemagne et l'Empire Austro-Hongrois! La 'faible' nation Italienne avait décidé de se tenir debout et briser ses ententes, dans le but de se battre du côté le plus juste des deux. Ce n'était pas comme s'ils étaient restés en retrait par la suite, ils avaient envoyés plus de 5 000 000 hommes au champs de bataille, dont 29% en revint grandement blessé ou décédé. Ils avaient combattus!

Lovisa prit une grande inspiration et calma son énervement. Si elle aussi commençait à penser ainsi, il n'y aurait plus personne pour calmer le peuple et retrouver le bonheur d'autrefois. Comment pouvait se sentir l' Impero britannico, la Terza repubblica francese et les Stati Uniti maintenant? Étaient-ils fiers d'avoir ainsi détruit plusieurs nations de cette terre? Pourquoi avaient-ils voulut humilier aussi fortement les grands perdants..? Tout simplement comme ça? Parce qu'on avait assassiné un homme au mauvais endroit, au mauvais moment..? Parce qu'on était tannés de se battre après quatre ans que l'histoire n'oublierait jamais? Ou peut-être qu'au final, c'était juste pour que la Der des Ders, ainsi nommé par les français, ne le soit pas réellement...

Après avoir rencontré Deutschland, représentant de la nation allemande, l'apprentie avait prit peur. Bien que l'homme ne semblait pas submergé de mauvaises intentions et semblait même plutôt gentil, lorsqu'il n'était pas en guerre, il ne ressemblait pas à quelqu'un qui accepterait de vivre la défaite aussi facilement.. Il chercherait probablement à retrouver son honneur d'une manière ou d'une autre, n'était-il pas très fort et grand?

Lovisa frissonna et serra ses genoux contre sa poitrine. Les larmes ne coulaient plus depuis longtemps, mais commençait à sentir son stress augmenter. Qu'est-ce que France et Great Britain avaient réellement faits en séparant Deutchsland en deux..?

- Ancora sveglio?


Encore éveillée? L'adolescente sursauta et se retourna vers l'origine de la voix. Sur le cadre de porte de la chambre, Italia Veneziano observait sa protégée avec un air indescriptible. Entre le questionnement et l'hautain, il semblait évaluer la situation, quelque chose qu'il ne faisait pas autrefois. Il avait changé lui aussi. Tout comme son peuple et le monde. Bien qu'il demeurait le protecteur de la jeune fille et donc, la personne la plus importante à ses yeux, elle était simplement incapable de le reconnaître. Depuis l'arrivée de Mussolini au pouvoir, Feliciano avait progressivement changé de convictions, même son opinion sur les femmes avait été altéré. C'était surprenant que Lovisa fut encore à ses côtés, de un, par son nom très similaire à celui d'Italia Romano et de deux, parce qu'elle n'était qu'une fille.

- Respondimi quando rivolgermi a voi.


Répond moi lorsque je te parle! Le ton de Feliciano était, malgré son enveloppe de velours habituel, sec et froid. La nation, bien que sûrement venue avec de bonnes intentions ne supportait plus l'insolence et les marques de non respect, aussi petits fut-ils. Lovisa quitta précipitamment son perchoir et se leva, baissant légèrement la tête, en signe de regret et respect.

- Ti prego di perdonarmi, Feliciano. Stavo sognando ad occhi aperti.


Pardonne-moi s'il te plait, Feliciano. J'étais dans la lune. La nation s'attendri légèrement et acquiesça, il comprenait la situation et n'en voulait plus à la jeune fille. Malgré tout, il ne désirait aucun détournement de sujet et passa l'excuse sous silence. ... Ce qu'il avait changé. Comprenant son erreur, Lovisa reprit.

- Si... lo ero ancora sveglio. Vuoi che me a dormire?

- No. Va tutto bene, è ancora presto. Che cosa stavi cantando?


Si... j'étais encore éveillée. Veux-tu que j'ailles me coucher? avait-elle demandé. No. C'est correct, il est encore tôt. ... Qu'est- ce que tu chantais? Lovisa sentie ses joues s'empourprer, il l'avait donc entendu? La nation alla s'asseoir sur le lit de sa protégée et lui fit signe de venir le rejoindre. Le mobilier de la pièce était plutôt limité, il n'était pas étonnant que le jeune homme eut choisi de prendre place là. L'adolescente accepta sans broncher.

- Una ninna nanna, mi calma quando sono stressata..
- Che cosa vi stressa?

- Mussolini. J'ai peur de ce qu'il peut décider de faire de moi, mentit-elle partiellement. Je ne suis qu'une fille à ses yeux. Apprentie nation, oui, mais tout de même de sexe féminin. Apparament la société ne veut de nous que pou enfanter. Feli... je lui suis complètement inutile.


Feliciano rit doucement et prit sa protégée dans ses bras, passant une main dans ses cheveux. Au moins ce détail là n'avait pas changé, le représentant de l'Italia était toujours aussi affectueux--

- Il ne pourra pas se débarrasser de toi aussi facilement, après tout, tu es une nation qui me sera utile plus tard.

...avec ceux qui pouvaient lui être utiles...

- J'aurais besoin d'une représentante qui me servira de bras droit. L'empire de Nonno était gigantesque autrefois et puisque Mussolini et moi désirons un territoire encore plus grand qu'à l'époque, et que je ne veux pas subir le sort que les autres empires, je ne peux être seul à la tête d'autant d'hommes.


Lovisa soupira, adieu les bonnes intentions, c'était une simple question de pouvoir et de contrôle.

- Sono stanco.


J'ai sommeil. L'adolescente se libéra doucement des bras de Feliciano et monta à la tête de son lit.

- Bene, buonanotte Lovisa.


La voix de Feliciano semblait légèrement plus triste qu'à l'habitude, mais c'était peut-être l'imagination de la jeune fille. L'homme se leva et quitta la pièce, refermant la porte doucement derrière lui et bloquant la lumière du corridor, qui s'infiltrait depuis quelques minutes dans la chambre. Seule de nouveau, Lovisa détacha ses cheveux et les laissa tomber librement sur ses épaules, recouvertes par les manches légères de sa robe de nuit. Las, elle se glissa entre ses couvertes et tenta de trouver le sommeil. Demain elle partait pour l'Allemagne, avec pour accompagnateurs son boss et sa nation.

Elle n'aurait pu être moins enthousiaste à cette idée.

***

1er novembre 1936.
Lovisa observait silencieusement son boss discuter avec Hitler. Qu'est-ce qu'ils se disaient? Elle n'était plus sure de savoir, car la jeune fille n'écoutait plus depuis de nombreuses minutes déjà. Tout ce qu'elle comprit en bout de ligne, tenait en une simple et unique phrase.
L'axe Rome-Berlin avait été signé.

Après ce jour, tout avait déboulé. Les empires Italien et Allemand avaient commencés à prendre de l'extension, avaient augmenté le nombre d'armes qu'ils possédaient. De nombreux hommes avaient été formés, envoyés au champs de batailles, tués, blessés, médaillés. L'Europe se plongeait lentement dans une guerre, qui avait éclatée le 3 septembre de l'année précédente. Lovisa n'en pouvait déjà plus de voir le monde se déchirer à nouveau, son coeur subissant le même sort.

***

Encore une fois, Lovisa se sentait étouffer. Pourquoi était-elle revenue dans ce foutu bureau en Allemagne..? Se tenir droite, garder le silence, ne faire qu'observer. En tant qu'apprentie nation, elle avait encore moins le droit de s'exprimer qu'Italia, lui ayant déjà les lèvres scellées. Pourquoi une telle règle non-écrite forçait-elle les nations à se plier aux désirs de leurs boss? Bien sûr, ces derniers étaient élus par le peuple, bien souvent, mais les pays n'étaient-ils pas la voix du peuple? Mis à part dans le cas d'une monarchie, il fallait penser à ce que le peuple penserait, comment il réagirait.. en fait, ce n'était pas sous les monarchies que la voix du peuple ne résonnait pas, mais dans une dictature... Comme ce foutu régime fasciste qui avait prit le contrôle de l'Italie dans les dernières années.

Lovisa se redressa légèrement, étirant ses omoplates par le même geste. Il fallait rester composée et ne laisser aucun autre être présent dans la salle voir sa réelle opinion. Mussolini avait été très stricte là-dessus. S'il tolérait la présence d'une femme dans de telles conditions, celle-ci se devait de lui faire honneur. La moindre erreur....

L'adolescente observa les autres personnes dans la pièce. Encore une fois, il y avait Italia, Deutchsland et leurs boss, présents et sérieux. Mais ce n'était pas tout, il y avait maintenant un troisième parti. Un jeune homme frêle et asiatique se tenait près d'un autre homme du même genre. Les représentants japonais bien sûr. Derrière eux... Lovisa rêvait-elle? Il y avait une autre fille dans la pièce. Il était impossible qu'elle soit une nation, elle était trop jeune et ne dégageait pas l'énergie d'un pays tout entier. Celui d'une population réduite, au maximum. Une apprentie! Bien sûr! Il n'y avait pas qu'une apprentie sur cette terre, on en comptait plusieurs. La fille aux cheveux de jais, de l'autre côté de la pièce était probablement celle de la nation japonaise.

- Je vous présente mon apprentie. Lovisa.

La jeune fille sursauta, ils étaient encore aux présentations? Droite et ferme, Lovisa s'avança prêt du groupe de discussion, quittant la dernière ligne, et serra la main de Deutschland, puis Nihon, avant de s'avancer vers l'autre apprentie. Les yeux et cheveux de celle-ci étaient extrêmement foncés, mais étrangement, elle semblait plus sympathique et 'chaude' que les deux nations. La conversation reprit et l'Italienne reprit sa place de dernière ligne. Mussolini, Hitler et l'homme japonais s’asseyèrent et commencèrent à discuter des termes pour une alliance probablement.

Perdue, Lovisa observa les personnes présentes dans les moindres détails. Autrefois artiste, elle aimait se faire une idée des ambiances, de les retranscrire ensuite sur des oeuvres, peintes, dessinées, sculptées... Sans matériel, tout cela n'était que du passé.. Mais on ne se débarrasse pas des habitudes.

- Il fut fort agréable de discuter avec vous. Puisse le pacte tripartite assurer la victoire de l'Axis dans cette guerre.

Les partis se levèrent et quittèrent la pièce, Italy plaçant sa main sur l'épaule de sa protégée. Il la guida au travers du bâtiment puis jusqu'à leur transport. Pour l'instant, ils voyageraient dans une véhicule différent de celui de Mussolini.

- Feli... noi continueremo la guerra?
- Si.

Lovisa détacha son chignon, trop serré, et laissa tombé ses cheveux sur ses épaules dans un soupir. Elle ferma les yeux et accota sa tête sur l'épaule de son gardien. Lui aussi semblait épuisé de ces batailles. Mais ce n'était pas pour les mêmes raisons. La guerre aurait dû être sur le point de finir depuis longtemps, mais elle semblait sur le point de s'étirer.

Les pertes humaines seraient très lourdes.
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Seara Kaze
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MessageSujet: Re: 悪銭身につかず : Bien mal acquis ne profite jamais.    悪銭身につかず : Bien mal acquis ne profite jamais.  Icon_minitimeMer 10 Avr - 19:20

LES PROPOS DU PERSONNAGE NE RÉFLÈTENT /PAS/ LA MENTALITÉ DE L'ÉCRIVAINE, DANKE!

Seht ihr mich?
(Do you see me?)
Versteht ihr mich?
(Do you understand me?)
Fühlt ihr mich?
(Do you feel me?)
Hört ihr mich?
(Do you hear me?)
Ich versteh euch nicht ...
(I don’t understand you ...)


** Ich Will - Rammstein
悪銭身につかず : Bien mal acquis ne profite jamais.  2rc6782


Qui était Frieda Edelstein? Une allemande, oui. Un être humain… peut-être pas. On pourrait plutôt dire: un bloc de glace. Oui, un bloc de glace, froid, dûre et sec. La jeune allemande de 18 ans avait les cheveux blonds qui lui arrivaient aux épaules, des yeux bleus perçant et une stature impeccable. Elle devait être le modèle, elle ne devait pas avoir d’imperfection. L’arrivé du nouveau boss, Adolf Hitler forçait la jeunesse à se préparer parfaitement pour la guerre. Depuis 1933, âgée de 13 ans, la jeune fille fût envoyée à l’école militaire pour se faire un lavage de cerveau complet. Sa vie, depuis, ne consistait qu’à obéir aux ordres, apprendre à manipuler des armes, piloter des avions et écouter les discours nationalistes de son professeur. Les premières années furent effectivement difficiles. Elle dû quitter ses parents, ses ami(e)s et sa vie pour vivre dans cette école. Le jour, elle s’isolait et le soir elle laissait couler ses larmes de détresse. Mais peu à peu, elle finit par s’habituer à cette vie. Le lavage de cerveau se fit tranquillement mais d’une manière efficace. En l’espace de 6 ans, Frieda finit par perdre ses points de repère humains pour se transformer en robot sous les ordres de sa nation. Frieda n’existait que pour le Reich, son Allemagne chéri pour qui elle devait se battre, tuer et mourir. Au fil du temps, Frieda finit par se persuader que les émotions et les sentiments n'étaient que des obstacles à la vie d’un humain. Le véritable bonheur se trouve en servant sa nation. Des amis, elle n’en avait pas. À quoi bon s’attacher à quelqu’un ? Au final, je finirai par me faire trahir, comme l’Allemagne après la première guerre mondiale. Mon pays qu’on a humilié avec cette saleté de traité de Versailles. Je n’ai que des frères et ce sont mes compatriotes soldats. Je n’ai pas besoin de personne qui m’aime, mon pays m’aime déjà assez.

La folie avait prit une totale emprise de son cerveau. Le vide qu’elle vécu depuis ses 13 ans se rempli peu à peu avec l’enseignement que lui donnait ses professeurs. Petit à petit, elle arrêta de se lamenter sur son sort et accepta son destin. Le seul but à l’existence de Frieda est d’obéir. Obéir jusqu’à se qu’elle crève. Personne ne viendrait pleurer sa mort car elle n’est qu’un robot et on ne verse pas de larmes pour la déchéance d’un simple robot. Par contre, sa nation serait honorée, elle retrouverait alors peut-être sa gloire d’autrefois.

C’est en 1936 qu’elle fit la rencontre de son boss. Elle avait été l’élue parmi tant de jeunes pour devenir l'apprenti de monsieur Beilschmidt. Finalement, être un robot avait peut-être ses avantages.

- Vertreter von Italien und Japan unterzeichnet heute den Dreimächtepakt mit uns. Ich möchte, dass die bei der Sitzung anwesend.
(Les représentants de l'Italie et du japon viendront aujourd'hui signer le pacte de la tripartite avec nous. Je voudrais que tu sois présente à la réunion.)

- Ja mein Herr

Frieda avait un grand respect pour son nouveau maître. Bien entendu elle serait docile et executerait ses ordres. Elle sera présente à la réunion et fera tout ce qu'on lui dicte.

Un peu plus tard les nations de Japon et d'Italie firent leur entrée dans le bureau.Ils étaient accompagnés de leur boss et de deux adolecsentes.

Les présentations furent de courte durée.

- Je vous présente mon apprentie. Lovisa.
- Voici mon apprenti, Frieda.

La jeune allemande hocha calmement la tête et serra la main des autres personnes présentes dans la salle. Elle remarqua les deux autres jeunes filles qui semblaient avoir le même âge qu’elle. Elles devaient surement être des apprenties… comme elle. Elles vivraient la guerre chacune à sa façon. Mais peu importe, elle ne devait pas y prêter attention...

- Il fut fort agréable de discuter avec vous. Puisse le pacte tripartite assurer la victoire de l'Axis dans cette guerre.

Une fois la discussion terminée, le monde sorti du bureau et Frieda se retrouva alors seule avec Monsieur Beilschmidt et monsieur Hitler. Monsieur Beilschmidt semblait pensif et mélancholique à la fois. La jeune allemande sentant la raison de la peine de son maître, s’approcha de lui.

- Mach dir keine Sorgen mein Herr, werden wir diesen Krieg gewinnen, und ich werde ziehen ewig treu. Ich werde deinen Bruder retten die Sympathie meines Lebens.
Ne vous inquiétez pas mon maître, nous gagnerons cette guerre et je vous serrai éternellement fidèle. Je sauverai votre frère au grè de ma vie.


L’homme se redressa et afficha un léger sourire à Frieda.

- Danke.

23 Août 1939 :

L’Allemagne avait déjà commencé son expansion. Frieda suivit le cours des événements depuis son emplacement dans le Reichstag. Elle était finalement sorti de sa prison militaire pour vivre au sein du parlement. L’Allemagne avait réussi à annexer son cousin, l’Autriche, à reprendre le territoire des sudètes et ensuite la Tchécoslovaquie. Mais il restait encore le plus important à chercher… Reprendre le frère séparé de l’Allemagne par la Pologne. Il fallait absolument aller chercher le détroit de Danzig… Et pour cela il fallait faire une alliance avec les russes et déclencher une nouvelle guerre mondiale.

- Sie suiveras mir einen Pakt der Freundschaft mit Russland zu unterzeichnen. Wir brauchen ihre Hilfe, um zurückkehren können ... m-mein Bruder. Sie wirken dann freundlich mit ihnen.
Tu me suiveras pour signer un pacte d’amitié avec la Russie. Nous avons besoin de leur aide pour être en mesure de reprendre… m-mon frère. Tu devras alors agir de façon amicale avec eux.

- Ja mein Herr
Oui mon maître


Agir de façon amicale ? Frieda commença à paniquer… Elle ne savait pas du tout comment paraître aimable. Personne n’agissait de façon amicale avec elle depuis 6 ans alors pourquoi aurrait elle essayer d’apprendre comment ? Un léger sourire et un ‘’handshake’’ comme disent les anglais, suffira-t’il ? Ou peut-être devait-elle partager une cigarette pour tenter d’être amicale ? Frieda se morda la lèvre inférieur, elle avait un autre problème : Elle n’avait aucune idée à quoi ressemblait un russe. Que devait-elle s’attendre d’un russe ? Un soldat allemand était venu lui dire que les Russes adoraient la vodka pendant qu’elle fumait sur le porche. Alors peut-être devrait-elle échanger une bouteille de vodka ?

Ses questions continuaient à la tourmenter durant tout le trajet du vol jusqu’à Moscou.

Une fois atterri à Moscou elle suivit le groupe d’Allemands jusqu’au lieu de rencontre avec le dirigeant de la Russie. Elle fut d’abord étonnée par la stature de la personnification de la Russie. Il était si grand et intimidant. Évidemment, Frieda n’eut aucune réaction. Elle n’était pas programmée pour avoir des réactions. Elle fit un simple hochement de tête et accepta le handshake que lui proposait le grand Russe.

- Привет другу (Privet drugu)
Salut, amie

- Hallo sir

Elle fit aussi un handshake à la jeune apprenti et se força à afficher un léger sourire. Elle fut surprise de constater que les muscles de sa mâchoire lui faisaient mal en souriant. Cela faisait trop longtemps qu’elle n’avait pas essayé de sourire.

- Hallo

Elle espéra avoir été assez convainquante.
Le reste de la rencontre se déroula bien et le pacte germano-soviétique fut signé. Les allemands pourraient maintenant aller chercher leur frère perdu…
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Konoki Katsuya
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MessageSujet: Re: 悪銭身につかず : Bien mal acquis ne profite jamais.    悪銭身につかず : Bien mal acquis ne profite jamais.  Icon_minitimeMer 17 Avr - 21:13

Prendre note que l'avis du personnage sur certains sujets ne correspond pas à celui de l'auteur.


Когда мы начинаем
When did we begin
Чтобы позволить себе дать в
To let ourselves give in
Как все пришли к этому
How'd it come to this
Несчастный блаженства
Miserable bliss

---

Les yeux fades et perdus dans l'horizon, Praskovia portait un simple sourire satisfait. Москва, grande capitale, s'affichait sous son regard. Aujourd'hui, il faisait soleil sur l'URSS. C'était l'été, malgré une petite brise fraîche venant de l'Est, rappelant la température en Sibérie. Toujours du froid. Toujours ce froid qui restait collé aux coeurs et âmes russes.

L’Union Soviétique se portait bien. Les révolutions russes étaient bien enfouies dans le passé. Oui, le sang avait coulé. Oui, la population avait souffert plus que jamais. Mais maintenant, il fallait se tourner vers le futur. Un futur où le communisme brillerait au-dessus de chaque bon Soviétique. Un futur de grandeur, d'égalité et de prospérité pour tous. Un futur où la Russie se tiendrait devant les autres qui la suivraient de derrière.

Un futur de solitude.

En ce matin de juillet 1939, la jeune fille aux cheveux d'un blond fade rêvassait. Elle semblait sereine sur le balcon de la propriété principale. Son compagnon, Ivan — qui s'avérait être son chef, mais dans un état communiste, il était inconcevable de parler de "plus haut gradé que soi" — vint la rejoindre. Ils admirèrent en coeur la ville tranquille. L'apprenti nation sourit au représentant de l'URSS.

-Прекрасный день, не правда ли ?
Belle journée, non ?

-Да. Там просто достаточно ветра, чтобы плавать наши красные флаги, не холодно.
Effectivement. Il a juste assez de vent pour faire flotter nos drapeaux rouges sans avoir froid.


Russia, bien qu'il semblait serein lui aussi, était pensif. Il regardait à l'Ouest. Là où était situé l'Allemagne. Ils venaient de recevoir un communiqué venant de là-bas. Parlant d'une sorte de pacte, quelque chose du genre. Il n'avait pas pu lire car Staline s'en était emparé dès qu'il l'avait vu. Il était toujours enfermé dans son bureau à l'heure actuelle. Qu'est-ce que ça pouvait bien dire ?

L’Allemagne faisait peur à tout le monde en ce moment. Elle grandissait et devenait très, très puissante. Beaucoup de gens se doutait qu'elle était en colère après avoir perdu Prussia. Il y aurait des récidives. Mais quand ? Russia avait tenté de se rapprocher de Finland si une quelconque attaque germanique pouvait être faite, sans succès. Le Scandinave ne voulait plus rien savoir du Soviet. Il n'avait pas toujours été "gentil" avec, mais bon... une entente à l'amiable n'aurait tué personne non ? Surtout qu'Ivan était sûr que Germany avait des vues sur lui... Il n'en avait pas peur non, mais-

-Иван ! Секретарь призывает вас к себе в кабинет.
Ivan ! Le secrétaire t'appelle dans son bureau.

Sortant enfin de ses pensées, le Russe s'excusa et alla rejoindre Staline. Praskovia le suivit de près. Une troupe de l'armée Rouge venait de se poster devant le Palais d'hiver et le vent commençait à souffler plus fort.



-Не забывайте : оставаться прямым и полируют. Держите улыбку. Мы должны произвести хорошее впечатление.
N'oublie pas : reste droite et polie. Garde ton sourire. Nous devons faire bonne impression.

-Не волнуйтесь России. Все будет хорошо.
Ne t'en fais pas Russia. Tout ira bien.

La jeune fille sourit gentiment à son compagnon pour tenter de le rassurer. Ivan semblait plus inquiet/stressé que d'habitude, car le chef de l'Allemagne, Hitler, ainsi que Germany et son apprenti allaient arriver en Россия d'une minute à l'autre pour signer le fameux pacte germano-soviétique. Il voulait vraiment faire bonne figure devant les Allemands, qui étaient très puissants désormais. Il avait été un peu surpris de cette nouvelle entente décidé par son "boss", mais espérait que Germany allait le prendre à sa hauteur, ou du moins comme... un allié ? Il était heureux d'avoir des relations privilégiés avec d'autres nations certes, mais n'empêche qu'il restait un peu sceptique... Cette entente durera-t-elle ? Leurs différents politiques n'allaient-ils pas faire défaut ...? Enfin, on verrait bien tout ce que cela donnerait.

Praskovia admirait beaucoup les Allemands, notamment pour leur puissance et leur beau pays, mais aussi pour leur sérieux. Et malgré leurs airs durs, ils semblaient être assez gentils au fond ! C'était merveilleux qu'ils veuillent conclure une entente avec l'Union Soviétique. Enfin une nation allait se ranger du côté de Russia, lui qui avait presque toujours été seul.

Enfin quelqu'un reconnaît l'URSS à sa juste valeur.

Rien au monde aurait pu enlever le sourire poli mais sincère de Praskovia lorsque les présentations furent faite devant les Germains. Elle était fière d'être Russe et de se ranger du côté des puissants Nazis. Quel honneur !


-Hallo.
-Добрый день. Я Прасковья.
Bonjour. Je m'appelle Praskovia.

La jeune fille Allemande du même âge qu'elle lui avait rendu son sourire. Elle avait l'air sympathique et avait de jolis yeux bleus. Dans un autre contexte, elles auraient pu être amies. Peut-être que si le pacte durerait assez longtemps, et qu'elles finissaient par succéder à leurs mentors, elles le deviendraient.

On discuta du pacte un peu, puis les boss signèrent. Compliments polis, sourires, poignées de main, et les Germains repartirent. Une fois les avoir raccompagnés à la porte d'entrée, l'apprenti Russe se retourna vers Ivan et Staline et leur sourit. C'était un grand jour pour l'URSS, il fallait s'en réjouir ! Russia, soulagé et un peu plus confiant désormais, lui sourit en retour et regarda son secrétaire. Celui-ci ne jeta qu'un bref regard aux deux individus avant de revenir dans son bureau. Il fallait rapidement revoir le plan d'invasion de la Pologne.
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Kohane Wilhemsson
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MessageSujet: Re: 悪銭身につかず : Bien mal acquis ne profite jamais.    悪銭身につかず : Bien mal acquis ne profite jamais.  Icon_minitimeVen 3 Mai - 22:54

We'll meet again,
Don't know where,
Don't know when
But I know we'll meet again some sunny day
Keep smiling through,
Just like you always do
Till the blue skies drive the dark clouds far away

La journée allait de bon train, le dîner avait été servi en début d'après-midi, comme l'horaire l'avait planifié et bientôt déjà, le thé de 4heures serait servi à tous les invités présents. Les membres de la bourgeoisie menait une journée bien remplie, mais agréable, un bon moment pour oublier tous ces problèmes externes, tout ce que la vie apportait comme malheurs depuis quelques temps. Tranquillement, alors que la foule se promenait toujours sur le terrain, plongée dans de différentes et nombreuses discussions, les valets de pieds et femmes de chambre commencèrent à diriger tous et chacun vers les tables situées sous la grande tente extérieure. Lorsque tous y seraient rassemblés, il serait possible de servir le thé et laisser les hommes et femmes manger en aisance, sans craindre les rayons du soleil ou quoi que ce soit. La réception battait son plein, le ciel était bleu et quasiment dépourvu de nuages, ce qui était rare de voir, les invités avaient souvent le sourire aux lèvres et personne ne semblait s'ennuyer.

C'était une réussite.

Une fois la grande majorité des invités assis, les autres, qui traînaient toujours sur le terrain vinrent se joindre, sans même nécessiter d'invitation de la part des servants. Rapidement, le service commença. De nombreux services de thé et tasses furent transportés sur de grands cabarets, accompagnés de délicieux gâteaux, qui serviraient de collation, dans l'attente du souper, prévu beaucoup plus tard dans la soirée. Différentes saveurs de breuvages furent proposés aux convives qui se délectèrent devant la simple amplitude de choix qui se proposaient à eux, ils découvriraient bientôt que la boisson était bien meilleure que son nom. Dès que les servants étaient assez éloignés, les discussions reprenaient, variant de la petite Sophie, qui venait de faire ses premiers pas, jusqu'à la tension qui ne cessait d'augmenter en Europe, en passant par le voisin qui faisait trop de charme à une fille de bonne famille.

Parmis ce rassemblement d'élus de la société actuelle, se trouvait la représentante de la grande famille Kirkland, la famille la plus connue de l'Angleterre militaire, si ce n'était de celle de la royauté, qui serait toujours la plus importante. Avec une allure physique semblable à celle d'une jeune fille sur le point d'entrer dans la vingtaine, il était dur de croire la gigantesque tâche qui encombrait l'adolescente à peine maturée. Heureusement, il était possible de se relaxer aisément, lorsque l'on ressemblait à tout le monde, la représentante passait donc un bon moment. La jeune blonde trônait actuellement au centre d'une discussion ''enlevante'' sur la qualité des fleurs qui avaient été cueillies dans le dernier été. Le yeux verts semblables à ceux de son breuvage, la nouvelle adulte avait bien apprit sa leçon et cachait son grand ennui derrière un air intéressé, digne de la bourgeoisie hypocrite. Possédant une peau laiteuse, la plus claire de tous les convives à vrai dire, nombreux avaient convenus qu'elle se trouvait au plus haut rang de tous les invités, ce qui vallait souvent une ou deux questions, comme actuellement. Une femme de la jeune trentaine arrêta son chemin et s'adressa à la blonde, qui releva les yeux de son thé et le posa avec respect.

- Darling,your dress looks splendid on you, complimenta la femme, is it a unique creation, or could I ask the name of your tailor and find a similar to the one you currently wear? I am delighted by the cut, simple, yet completely well thought, it follows the wearer's body shape and advantage it to the maximum. Not to mention the color and decorations added to it. Dear, I repeat myself, but this dress is perfect on you.
- Oh my, your compliment is touching me, miss. Répondit la Kirkland en rougissant légèrement, to answer your question, I think it's your lucky day. The man who created this dress hoped it would create a good effect and bring more people to his shop. You are making both him and I quite pleased. Here, it'll write you down his adress. When you will ask for the dress, mention my name, he will immediately know what to propose you.

La blonde demanda à un valet de lui apporter quelque chose écrire, une feuille avec un crayon, tout simplement. Rapidement servit, elle inscrit une adresse, de sa plus belle main et ajouta le nom du vendeur sous celle-ci. Ainsi, il serait impossible de tomber sur un imposteur, sans même remarquer l'erreur, il n'y aurait qu'à demander l'homme. La jeune fille sourit et tendit le papier, qu'elle venait de plier en quatre.

- Here, I hope you will be gadly surprised by the dress he'll create for you, this man is an expert and deserves more attention in our universe. Have a great afternoon, and I hope you enjoy this little reception, termina la jeune fille.

La femme remercia la Kirkland et s'éloigna, retournant à sa table. Souriante, il ne fallut pas longtemps à la convive pour retourner aux conversations qui n'avaient point cessées et y retrouver sa place, dans le fil conducteur. Il n'était pas toujours facile de comprendre les gens du monde, bien qu'ils fuent souvent bien attention, lorsqu'ils débutaient des sujets, leurs vision pouvait tellement être fermée, qu'une critique entrainait une guerre de famille qui s'étendrait sur une semaine, un mois, voir même une année. En fait, on s'énervait pour un rien. La discussion allait ainsi de bon train, lorsque l'attention de la jeune blonde britannique fut attirée par des invités se plaignant des manières d'une d'entre eux. Se doutant étrangement de l'origine des murmures, la représentante se retira, quittant la table pour en rejoindre une autre.

Traversant la tente d'un pas plutôt assuré, il ne fallut pas lontemps à l'anglais pour rejoindre ses deux invitées à elle. Deux jeunes filles de son âge, en visite d'Amérique qui avaient insistées pour se joindre aux festivités de l'après-midi. Les deux visiteuses possédaient des coiffures blonde-châtaine, hautement similaire à celles des représentants pays qui possédaient leur tutelle. Apprenties du Canada et des États-Unis, toutes deux nations autrefois et actuellement sous l'aile de la Grande-Bretagne, elles avaient actuellement tout oubliées de leur bonnes manières à table. En bref, elles foutaient la honte à tous ceux qui les avaient éduquées et entrainées à être des femmes du monde. Mais le pire dans tout cela, c'et qu'elles foutaient la honte à la Reine d'Angleterre!

Bouillonnante, l'apprentie anglaise prit une grande inspiration et se ressaisie, Arborant maintenant un sourire digne de sa position dans la société, mais aussi sous-entendant qu'elle allait tuer quelqu'un si ça continuait, elle s'approcha de la table et s'y assit. Pourquoi avait-elle acceptée la présence de ces deux gaffeuses déjà..? .... Ah oui, Arthur était occupé et lui avait demander de faire cette toute petite tâche, jusqu'à son retour, plus tard dans la journée. Planifiant déjà une légère vengeance envers l'homme qui avait causé son humiliation, l'adolescente parla.

- Dears. commença-t-elle, Britanny, Chepi, representative of the great countries of America. Could you please explain the reason behind such and improper behavious? You both were supposed to greatness of your respective countries, but instead of that, you humiliate them to the deepest level. I'm starting to wonder if it was all a plan, normal person would never behave that way.First off, Britanny! Drinking tea is an art that takes time, you must drink slowly, tasting each and every single drop of the divine drink you were served. You're also supposed to watch your manners! The same goes for the cookies and panstries you've been eating like an animal. Sit up, and start acting like a real lady, instead of a shamefull disciple. As for you, Chepi, you're situation is no better. Sitting there and not touching the tea are an insult to the house's tastes and proposed afternoon tea. You are currently sending the message to everyone present to this event, that you think you're higher than them all, unable to eat the same thing as mortal. Start consuming what is served to you for god's sake! Stop acting like a picky princess, you are far, really really far, from being such. Now you both will stop acting like children and stop humiliating the queen!

Il fallut plusieurs secondes à la jeune fille pour reprendre ses manières, elle s'était peut-être un peu trop emportée, mais là encore, elle n'avait même pas dit tout ce qu'elle pensait. Les deux américaines avaient intérêt à mieux se tenir d'ici la fin de journée, ou elles retourneraient chez elles avec un bon gros coup de pied dans le derrière. Une fois son exaspération passée, l'anglaise commençai à enseigner l'art du thé à l'amerloque qui ne prenait aucune garde à ses manières. La corrigeant sans cesse et la forçant à changer de position, se tenir plus droite, boire plus silencieusement, etc, elle tenta de la rendre plus présentable. Pendant les rares secondes où Britanny se conduisait de manière plus exemplaire, la blonde se concentrait sur Chepi, qui ne voulait en aucun cas toucher le set de thé. De cette pensée, comme quoi elle briserait tout ce qu'elle touchait, naquit une longue explication de l'historique de la tasse de thé dont se servait la canadienne, ceci dans le simple but de lui faire comprendre que la porcelaine n'était pas si âgée.

Même si elle ne l'aurait jamais admit, l'européenne trouva un certain plaisir à corriger les deux américaines, ça changeait grandement du mode de vie et des conversations qu'elle tenait habituellement lors de réceptions. Elle pouvait être un peu plus elle-même et s'exprimer sans gêne, personne ne l'écouterait réellement. Après tout, les États-Uniens n'étaient pas réputés pour leur écoute léendaire, et les Canadiens n'étaient pas de si grande commères que ça. Toutes ces raisons furent à l'origine du léger regret qu'éprouva l'adolescente lorsque qu'une servante, vêtue d'une robe longue bleu-grise, surmontée d'un tablier, vint lui porter une lettre. Demandant pardon pour l'interruption causée, la jeune femme repartie vientôt en cuisine, abandonnant le trio à une lettre dont on ignorait l'origine et le but.

N'attendant point plus longtemps, l'anglais fit signe aux deux autres filles de continuer leurs entrainements de thé, et ouvrit la lettre. La dépliant doucement, la jeune fille reconnut bientôt l'écriture d'Arthur Kirkland, représentant de la grande famille britannique, mais aussi son gardien depuis de nombreuses années. Commençant à se douter de ce que ce bout de papier contenait comme histoire, l'européenne blêmit. Quelque chose n'allait pas. Pas du tout.

Dear Adelyn,
I hope you will forgive the interruption of your
tea party, I am sadened to tell you that it is no
time for such little events anymore.
Please head back to the mansion as soon as possible,
war has been declared against Germany.
Let the humans know and leave in the minute.
Busy days are comming.
Arthur Kirkland

La jeune fille blêmit et relut la missive une ou deux fois, avant de la replier et lever les yeux vers les deux autres adolescentes, assises à la table devant elle.

- Take the first boat for America. You both are no longer safe here. Leave this instant, we'll meet up again once this entire mess is over.

Sans rien expliquer d'autre, Adelyn se dirigea vers un homme haut gradé qu'elle connaissait bien. Coupant difficilement la conversation que l'homme entretenait, l'anglaise fini par capter son attention, et lui demanda une petite chance de parler en privé. Heureusement, la requête fut acceptée, et les deux jeunes gens sortirent de sous la tente, faisant mine d'être sur le point de commencer une conversation importante. C'était le cas d'ailleurs. L'européenne commença sans plus tarder à expliquer la situation internationale, et termina avec la déclaration de guerre.

Elles choses ne seraient bientôt plus les mêmes.

Le jeune militaire saisit la lettre et la lut à quelques reprises, avant de retourner vers la foule et de leur expliquer la situation. La célébration tomba immédiatement à l'eau. L'humeur candide des invités s'était transformée en peur et tous quittaient la tente, pour regagner leurs automobiles et se retrouver chez eux le plus rapidement possible,

Adelyn ne fit pas exception.

Cependant elle ne pouvait quitter ainsi, elle n'avait aucun moyen de transport. Ne trouvant plus les deux jeunes filles d'Amérique, elle compris qu'elles avaient déjà rejoint le domaine et leurs bagages pour partir. Tranquillement, en fait.. assez rapidement, tout le domaine se vida de ses visiteurs. La jeune anglaise fut bientôt la dernière toujours demeurer au sein du manoir, avec les propriétaires de l'endroit à qui elle tentait de s'excuser de mille-et-une manières d'avoir gâché la célébration ainsi. Heureusement, les hôtes n'en voulaient pas réellement à la jeune fille, pour l'instant ils étaient simplement en état de choc, ils ne s'attendaient pas à ce que la guerre éclate aussi tôt, ils pensaient disposer de plusieurs mois encore. Espoir démenti.

La comtesse monta s'allonger, alors que les enfants de la famille regagnèrent leurs chambres. Seul le baron resta, mais de brèves excuses se firent bientôt entendre et il montait, lui aussi, se reposer un peu. De tels gestes n'étaient aucunement dignes d'une famille haut placée. Mais actuellement... Comment Adelyn aurait-elle pu leur en vouloir? L'adolescente resta dans le salon, où tous avaient discutés pendant de longues et interminables minutes. Submergée de craintes, de doutes, de peurs, de haine, d'impatience, d'impuissance.... tous des sentiments que le peuple britannique devait ressentir actuellement, la jeune blonde sentie les couleurs disparaître, et elle s'affaissa sur le divan où elle était assise. Une simple et légère chute de pression. Heureusement, cela passa rapidement, mais elle resta ainsi sonnée de longues minutes, tant qu'elle s'endormie.

Au moins la soirée passerait plus rapidement ainsi.

***

- Please forgive us the inconvenience caused, I never thought she would let the two american girls leave ahead without her. If such thought had crossed my mind, I would have prepared a second car or came here quicker. I hope you didn't had to take care of that sleepyhead for too long.
- Don't worry Mister, we were all shocked by the war declaration after all, planning out everything was probably impossible. And if it can make you feel any better, Sir, she wasn't a burden at all, to any of the mansion's workers.
- .. thank you young lady, for such kind words, but please forgive us still.


La voix du jeune homme était plus calme et il semblait un peu moins gêné, honteux, ou peu importe l'état dans lequel la situation l'avait plongé plus tôt. Il faut dire qu'il ne s'attendait pas à ce qu'Adelyn s'endorme ainsi chez autruit, alors qu'il lui avait enseigné à ne jamais laisser le sommeil gagner sur elle, avant qu'elle n'ait annoncé son départ. Parlant de la belle au bois dormant, elle commença à bouger légèrement dans son sommeil, signe qu'elle s'éveillerait bientôt. Ce ne fut en effet qu'une question de secondes avant qu'elle n'ouvre les yeux, légèrement confuse. Entourée de deux personnes, une femme et un homme, elle était toujours allongée sur le sofa, mais on lui avait mis une couverture sur les épaules. Bien qu'elle reconnaissait très bien l'homme, la jeune anglaise ne pouvait se souvenir du visage de la femme derrière. Elle comprt qu'il s'agissait d'une femme de chambre, à la vue de son uniforme, et probablement celle qui l'avait veillée, puisqu'elle était présente. À la lumière de cette simple vérité, l'adolescente sentie ses joues s'empourprer intensément, elles brûlaient presque! Cachant son visage derrière un rideau de cheveux blonds, elle se redressa précipitament. Une fois debout, Adelyn baissa ses yeux verts et s'inclina légèrement vers l'avant.

- I am so sorry! It was improper, I should have left with the two others instead of falling asleep on the couch like that! Or at least, I should have remained awake. Mister Kirkland taught me well, he gave ke good maners, please don't blame him for my sillyness. I don't deserve the title he gave me---
- Adelyn, breathe, ordonna une voix dur, mais confortante. We are leaving for home now, I came to get you on my way back. Chepi and Britanny already left for America, I had reserved some tickets on the first boat departing today. Since you ordored them to leave early, they were abble to get on it, so you're not in mistake right now. Please calm yourself. As for the image of the Kirkland family, you have caused no arm. The hosts of this mansion are already sleeping and the domestics are doing the same, if they're not simply talking in the kitchens. Was that what you told me miss..?
- Anna sir. And indeed sir, you are right. Everyone in the house has left for it's own occupations quite a while ago, no one entered this room. No one noticed the young lady.
- See? commença l'homme, en tentant de sourire, everything's fine Adelyn.

La jeune fille acquiessa silencieusement et posa la couverture qu'elle portait sur les épaules, sur le sofa. Elle se tourna vers la domestique et lui demanda pardon une nouvelle fois, avant de se diriger vers son gardien. L'homme ouvri un bras pour prendre sa protégée sous son aile, alors que la domestique répétait que la tâche n'avait guère été un fardeau. L'anglais remercia la femme et se dirigea vers la sortie lentement, prenant soin de vérifier l'état des lieux avant de partir. Ce ne fut que sur le pas de la porte qu'il parla à nouveau.

- Please don't tell anyone about this little mistake in Adelyn's behaviour, she still has a lot to learn.

- Don't worry sir, assura la servante.

Le duo quitta le manoir pour rejoindre une nuit plutôt froide pour la saison, ainsi qu'une fine pluie. Les deux Kirkland rejoignèrent rapidement leur vehicule et prirent la route, en direction de leur demeure.

- Arthur..? murmura l'adolescente après un certain temps.
- Hm? What is it?
- What will happen to me now..? Will I have to join the war..? I'm not ready, I still have too much to learn!

- Adelyn,
commença-t-il d'un ton plus ferme que d'habitude, you are ready. War is now your future, you'll have to be strong. Falling asleep like that was your last mistake, England is a proud country, but at war, ... Il soupira, everything can be lost in a blink of an eye. Be there for our people, be strong for your friends, be a good representative, and our country will live.
- ... I don't get it.. Keep smiling for the troups?
- Yes. And for the civilians. For your people.

- ... alright...

Adelyn retint toutes les plaintes qu'elle aurait pu sortir et se plaça plus convenablement dans le vehicule. Si Arthur lui demandait de faire quelque chose pour le bien du pays, elle suivrait ces instructions, pour le bien du pays. Les représentants partageaient les émotions du peuple, mais peut-être que l'inverse était aussi possible.

- Will I go to the front lines..?
- ...

L'anglais resta muet, réfléchissant. La réponse aurait un grand impact sur la vie de sa protégée, mais avait-il le choix?

- Yes you will. Also, starting tomorrow, you'll have to change your clothing to be ready to fight at anytime. Say goodbye to your dresses Adelyn, they serve no purpose in the lines.


Non. Il ne l'avait pas.

Le trajet se termina silencieusement, les deux anglais arrivèrent à leur manoir. Comme Arthur l'avait dit plus tôt, le batiment était vide. Britanny et Chepi était en direction de l'Amerique actuellement, les chanceuses. Adelyn retira ses souliers et monta le grand escalier, pour rejoindre sa chambre à l'étage.

- Adelyn! fit Arthur du bas de l'escalier, good night. Try to sleep well.

L'adolescente sentie ses lèvres et joues se crisper, alors que les larmes lui montaient aux yeux. Forte, elle serait forte. Pour son peuple, elle serait forte. L'anglaise sourit et acquiesça.

- I wish the same to you Arthur. See you in the morning.


À ses mots, elle termina son ascension et rejoint sa chambre. Le représentant de l'Angleterre profita de cet instant pour aller chercher les vêtements que sa protégée porterait. Ne serait-ce que pour que l'adolescente reçoive le respect des troupes. En robe, elle aurait fait rire.

***

Adelyn se réveilla avec l'aube, avec l'aube d'une guerre. Rapidement elle apperçue le costume militaire, pantalons et chemise, qui avaient été placés à son attention. Ce n'était pas un rêve alors.

Digne, elle abandonna sa robe de nuit pour l'ensemble. La jeune fille tressa ses cheveux et descendit rejoindre son gardien dans la cuisine.

- Good morning England, what are we doing today?
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Seara Kaze
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MessageSujet: Re: 悪銭身につかず : Bien mal acquis ne profite jamais.    悪銭身につかず : Bien mal acquis ne profite jamais.  Icon_minitimeDim 26 Mai - 12:35

L’armée allemande n’a jamais été aussi prête qu’à cet instant. la jeune Frieda se retrouvait au cœur de celle-ci, au plus haut rang de commandement. C’est elle qui se retrouvait au dessus des trois secteurs de la Wehrmacht. D’abord, se trouvait l’armé sur terre. Cette dernière était constituée de soldats qui se battraient sur les fronts. Ensuite, il y avait la kriegsmarine, la marine de guerre. Et finalement, le secteur le plus prestigieux de la Wehrmacht était la luftwaffe, l’aviation allemande. Les membres de l’aviation bénéficiaient toujours d’un plus grand respect de la part des autres. En parallèle, Frieda devait aussi commander la police secrète du troisième reich, plus communément connue sous le nom de la SS ou de la gestapo. Les officiers de la SS s’occuperont du sale boulot et de maintenir l’ordre parmi les civils. Bien entendu c’est le secteur le moins apprécié de l’organisation allemande. Faire partie de la SS signifiaient s’en prendre au plus faible que soi. Par contre, cela ne faisait pas grand effet à la jeune Frieda. Pour elle, tous les moyens étaient bons pour redonner à sa terre natale la gloire et le prestige.

Portant son nouvel uniforme de helferin (nom du secteur féminin de l’armée), Frieda alla rejoindre monsieur Beilschmidt et son Boss à la piste de bombardiers rempli de Junkers Ju-87 Stukas. Elle salua les deux par un ‘’Heil Hitler’’ et écouta les ordres. En ce premier Septembre 1939, elle reçu sa première instruction de guerre. Ils iraient s’emparer du corridor de Danzig situé en Pologne en bombardant l’endroit. Pour la première fois depuis maintenant près de 6 ans Frieda ressentit de l’émotion en elle. Une petite pincée d’adrénaline et d’excitation. Enfin le moment tant attendu était arrivé ! Reprendre ce qui appartient au troisième Reich. Retrouver le frère perdu de monsieur Beilschmidt. Montrer au monde entier que l’Allemagne est la puissance dominatrice. Et finalement, détruire l’ennemi et nimporte quel peste se mettant sur le chemin du troisième Reich. Voilà en quoi consisterait la vie de Frieda dorénavant. Mettre sang à l’ennemi.

- Ça y est. L’heure est venue d’entrer en action. Que notre pays en sorte vainqueur cette fois-ci.
- Je vous promets que je ferai tout en ma possession pour aider le Reich Mr Beilschmidt. Cette fois-ci nous en sortirons glorieux. La même erreur de se répétera pas deux fois.

Ludwig hocha la tête et fit un dernier salut. Chacun entra ensuite dans son avion et ils s’installèrent derrière les commandes. Une fois le départ donné les engins se mirent à voler. On pouvait alors voir un alignement parfait d’avions dans le ciel partit pour l’Est… Partit pour déclencher la guerre à toute l’Europe et même… toute la planète. Ce ne fut pas long avant d’atteindre la Pologne. La première bombe fut lâchée. S’en suivit une deuxième, troisième, quatrième pour ensuite rapidement créer une pluie de d’explosions. Le bombardement ne dura pas longtemps.

Les avions finirent par s’installer sur le sol polonais qui serait bientôt allemand. En même temps, les trois secteurs de la Wehrmacht s’occupaient de l’invasion. Frieda sortit de son engin la tête haute. Elle tourna la tête et regarda le paysage autour d’elle. Des bâtiments démolis, des navires à moitié détruits, la ville endommagé contenant des centaines de blessés. Cela ne déclencha pas grande peine en la jeune allemande. Au contraire, elle se sentit émue d’avoir enfin pu contribuer à l’épanouissement de son pays. Ce n’était que le début, il y avait encore beaucoup devant eux. Prochainement ce serait toute l’Europe qui serait à leur pied et éventuellement, même le monde !

- La partie ouest de la Pologne nous appartiendra sous peu. Maintenant, il ne reste qu’à trouver leur faible personnification de nation et séparer le territoire avec les sales russes.

Frieda hocha la tête et suivit son boss. Dure comme le marbre, la jeune fille de 18 ans fixa l’horizon sans osciller. Sur leur passage les gens se turent. Les femmes firent taire leurs enfants pleurant en plaçant une main sur leur bouche, les habitants baissèrent le regard et les vieux plissèrent les yeux en les regardant. Partout, la crainte et la peur se faisait voir. Le groupe s’arrêta une fois la frontière atteinte. Peu après, un groupe de soldats allemands s’approcha d’eux avec deux captifs. Ou plutôt… un captif et un …autre homme. Frieda se rendit compte qu’il n’était certainement pas captif puisqu’il marchait librement aux côté du groupe. Il avait les cheveux nacrés en bataille et les yeux rouges perçants. On aurait facilement pu croire que c’était un albinos. Par contre, le prisonnier avait les mains menottés. Ce dernier avait les cheveux blonds arrivant aux épaules, les yeux verts et un habit militaire de la même couleur. Frieda était surprise… Il ne semblait pas encore être terrorisé comme les habitants de sa nation… Elle arrangerait ce petit problème personnellement…

- Pas besoin de me tirer comme un animal, saleté de germain. Tsé que je suis capable de me défendre aussi ! C’est pas pour me vanter mais j’étais un redoutable guerrier à l’époque ! Et ouais, avec mon pote Liet, on était inbattable ! En plus, ma cavalerie…
- Tais-toi.

En même temps d’avoir prononcé ces mots, Frieda s’était précipité vers le blond et avait pointé son pistolet sur sa trempe. Son attitude commençait déjà à l’énerver et elle ne supporterait pas qu’un crétin de ce genre insulte ses soldats. Oh comment elle voudrait peser sur la détente pour en finir une bonne fois pour toute. Bien entendu, elle ne pouvait pas… Tuer une personnification de nation n’était pas aussi simple. Elle ne réussirait qu’à le blesser et Frieda ne voulait pas gaspiller de balle inutilement. Par contre, elle avait réussit à faire taire le polonais et le sentait trembler sous son regard.

Pendant ce temps, l’homme albinos s’était rapproché de monsieur Beilschmidt. Il affichait un sourrire narquin et ne disait aucun mot. Monsieur Beilschmidt par contre avait l’air de contenir ses larmes. Les deux finirent par se donner une accolade. Frieda en déduit qu’ils devaient être très proche l’un de l’autre.

- Lud… Dis moi pas que tu veux recommencer une nouvelle guerre ? T’as vu ce qui s’est produit la dernière fois ? Veux-tu encore que la merde te retombe dessus ?

De toute évidence, l’homme n’était pas au courant des plans du nouveau régime. C’était compréhensible, puisqu’il s’était fait isoler en Pologne.

- Bruder, ne commence pas maintenant. Je t’expliquerai plus tard. Tout est planifié. Notre pays en sortira vainqueur cette fois-ci.

Le prussien soupira.

- T’es encore jeune… viens pas te plaindre à la fin si tu te fais détruire à nouveau…

- Ne t’inquiète pas. Ça n’arrivera pas. Je veux seulement que tu te battes avec nous. La nation a besoin de ton expertise.

- haha bien sûre que j’vais me battre ! Je ne laisserais quand même pas mon petit frère seul ! Mais je te préviens, c’est la dernière fois que je m’embarque dans tes plans de domination du monde. J’ai déjà assez vécu de guerres, maintenant je veux juste profiter de mon temps pour me saouler et…

Le reste de sa phrase fut noyé dans la voix de Ludwig.

-Frieda, tu peux baisser ton arme et venir ici. Voici mon frère, Gilbert Beilschmidt la personification de l’empire prusse. Il se battera à nos côtés il est notre allié.

Frieda hocha en entendant le mot ‘’allié’’. S’il était du côté du troisième Reich, c’était surement unepersonne de confiance. Elle baissa sa main contenant le pistolet s’approcha du duo. Une chose était certaine, s’il était le frère de monsieur Beilschmidt alors elle lui devait un grand respect.

- Bonjour monsieur. Puis-vous appeler…. ‘’Monsieur le frère de monsieur Beilschmidt’’ ?

Gilbert partit à rire.

- pfff, Mein gott NON ! tu peux simplement m’appeler l’awesomeness incarné. Je pense que c’est un titre qui me représente bien.

- Appele le Monsieur Gilbert.

- haha monsieur Gilbert… j’ai le gout de vomir en entendant ce nom. Appele moi tout simplement Gilbert si ‘’L’awesomeness incarné’’ est un titre trop awesome pour toi.

- D’accord, mon-mo-m.. G-Gilbert…

La jeune Frieda avait encore beaucoup de misère à appeler un supérieur sans le titre de ‘’monsieur’’. Mais si Monsieur Gilbert n’aimait pas qu’on l’interpelle avec le préfixe ‘’monsieur’’, elle devait lui obéïr.

- Bah au moins c’est déjà un début…

À ce moment de nouvelles personnes s’approchèrent du groupe de l’autre côté de la frontière. Freda prit un moment pour étudier les nouveaux arrivants. Elle reconnu le grand Russia et la jeune fille qui la suivait de près. C’était eux qu’elle avait rencontré lors de son voyage en URSS pour signer le pacte germano-soviétique. Ils étaient probablement venus aujourd’hui prendre leur part du butin. Ces supposés ‘’amis’’ qui n’étaient en fait que des pions servant à l’accroissement du troisième Reich. Une fois que le Reich aura gagné assez de territoire, il reviendrait écraser ces ‘’amis’’ de l’Est.

- привет мои друзья (privet moi druz'ya)
Bonjour, les amis.


Frieda se mordit la lèvre inférieure. Elle ne savait pas comment réagir avec des étrangers donc elle laissa ses boss s’occuper de l’entretient. Elle regarda brièvement la jeune fille de l’autre camp. Comment faisait-elle pour avoir l’air aussi sereine ? Décidemment, Frieda ne comprendrait jamais les russes, ni n’importe quel autre nationalité. Ils devaient tous être des aliens.

- Nous venons de capturez notre partie de la Pologne et avons en main leur représentant…

Une nouvelle tension venait d'apparaître entre les deux groupes. Il fallait penser à un moyen pour emprisonner le jeune polonais et chacun avait une façon différente en tête. Au finale, le jeune représentant de la Pologne fut tirer vers le côté soviétique. Frieda soupira de bonheur. Au moins, Elle n’aura pas à le supporter ! Quel soulagement.

Peu après, les deux groupes se séparèrent, chacun s’occupant de sa partie de territoire. La Luftwaffe avait bombardé la ville de Varsovie avec succès. Il ne resterait ensuite qu’à déployer des troupes de la SS partout sur la place. Le début de l’opération commençait bien. Frieda se surprit à penser à son anniversaire qui était le lendemain… Elle aurait officiellement 18 ans. Eh bien, elle le fêterait en bombardant la ville.

Note historique : Varsovie est la plus grande ville et la capitale de la Pologne. La ville se fait bombarder pour près d’un mois. 84% de la ville se fait détruire. C’est la première grande majeure attaque de la WW2. Varsovie comprend aussi le plus grand ghetto de juifs de l’Europe.

Uniforme de Frieda:
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MessageSujet: Re: 悪銭身につかず : Bien mal acquis ne profite jamais.    悪銭身につかず : Bien mal acquis ne profite jamais.  Icon_minitimeDim 2 Juin - 13:19

-Продолжать двигаться вперед, друзья мои! Варшаве не очень далеко.
Continuer d'avancer mes amis ! Varsovie n'est plus très loin.


Les troupes de l'Armée Rouge progressaient sans problème sur le territoire polonais en ce premier septembre 1939. Ils marchaient droit et la population les regardait, complètement impuissants devant ce qui se passait. Comme de simples spectateurs. L'armée de Poland était ridicule et Russia le savait. Sa cavalerie grotesque allait être écrasée par l'artillerie lourde que cachait bien l'URSS s'il tentait quoi que ce soit pour riposter. Il valait mieux qu'il se taise et qu'il se laisse envahir sans broncher. Sinon ses terres et ses habitants allaient y coûter cher.

Praskovia par contre, ne pensait pas à cela. Armée et souriante, elle marchait d'un bon pas à côté de son grand compagnon. On parlait d'invasion de la Pologne, elle voyait cette action comme une union entre les deux pays afin que tous vivent glorieusement sous le drapeau rouge communiste, comme un grande famille. Poland retrouverait ses amis baltes et la famille soviétique grandira aussi. Elle souriait avec compassion aux habitants qu'elle croisait, voulant dire simplement avec le regard "Nous savons que vous êtes malheureux et que vous avez besoin d'aide. Ne vous en faites pas, nous sommes avec vous maintenant."

Mais les Polonais ne souriaient pas. Et ils ne souriraient plus avant longtemps.

Comme prévu, les Allemands et les Soviétiques se rencontrèrent à Varsovie, la capitale du pays. Les deux nations se firent face et parlèrent de l'avenir de Poland. Et cet homme en question parlait beaucoup et semblait bien énervé de la situation. Il s'acharnait sur les Allemands, et dès qu'il vit Russia, il ne se gêna pas d'insulter les Rouges à tour de bras. Praskovia n'avait jamais vu quelqu'un de la sorte, quelqu'un d'aussi grossier envers l'URSS, leur sauveur. N'avait-il aucun respect ? Elle continua tout de même à sourire et s'empêchant fortement de donner une utilité à son arme pour le faire taire. Ces mauvaises pensées s'effacèrent lorsque l'apprenti allemande se chargea de lui. On pensait à la même chose ! Ça nous fait un point commun en plus.

Lorsque le Polonais se tut et que l'homme aux yeux rouges (qui semblait appartenir à la famille Germaine, à ce que Russia avait expliqué à son apprenti), la discussion repris et la tension monta d'un cran. Évidemment, Poland devait être détenu captif à quelque part, et il fallait décider chez qui. Russia, en gardant son sourire amical (parce qu'on était ici entre amis, non?), amena le fait que l'Allemand avait déjà récupérer quelqu'un, soit Prussia, et qu'il était donc normal que les Soviétiques repartent avec Poland. En plus, il avait plus de liens avec les Russes qu'avec les Germains. Germany finit par céder, de toute façon, il avait eu ce qu'il désirait réellement. Les nations se séparèrent en se serrant la main pour souligner le pacte qui les unissait, puis retournèrent chacun de leur côté.

La nouvelle de l'invasion allait faire le tour de l'Europe. Peut-être que les pays allaient réagir. Peut- être qu'il y aurait guerre. Mais aucun ne se risquera à être contre le géant URSS. Il pouvait dormir sur ses deux oreilles. Du moins, pour l'instant. Sur le chemin du retour vers la patrie, Praskovia remarqua le sourire mélancolique de Russia, et ne pu s'empêcher de lui en demander la cause.


-Ох ... Я просто рад за Пруссию ... Он должен быть счастлив, что его брат.
Oh... Je suis simplement content pour Prussia... Il doit être heureux d'avoir retrouvé son frère.


La jeune Russe fronça un peu les sourcils, mais ne dit plus rien. Elle continua sa marche à côté de Poland, devenu muet, en sifflontant l'Appel du komintern, chant révolutionnaire de son pays.

Выход машины
Quittez les machines,
Вне пролетарии
Dehors, prolétaires,
Идти и идти,
Marchez et marchez,
Приучите себя к бою.
Formez-vous pour la lutte.
Развернутые флаг
Drapeau déployé
И заряженное оружие
Et les armes chargées
В быстрой,
Au pas cadencé,
Для штурма, перемещать,
Pour l’assaut, avancez,
Мы должны завоевать мир!
Il faut gagner le monde!
Рабочие, стоящие.
Prolétaires, debout.
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MessageSujet: Re: 悪銭身につかず : Bien mal acquis ne profite jamais.    悪銭身につかず : Bien mal acquis ne profite jamais.  Icon_minitimeMar 25 Juin - 21:50

«Non! Rien de rien
Non! Je ne regrette rien
C´est payé, balayé, oublié
Je me fous du passé!

Avec mes souvenirs
J´ai allumé le feu
Mes chagrins, mes plaisirs
Je n'ai plus besoin d'eux!»


Francis Bonnefoy était assis et contemplait de sa fenêtre la tour Eiffel exhibée devant ses yeux. Il fixait la sculture en métal d'un air complètement vidé de tout expression. Il était vide et se sentait vide. Depuis l'annonce de la nouvelle, soit environ une heure, il n'avait pas quitté son fauteuil rouge et gardait son verre de vin à côté de lui, intact. Personne n'avait osé le déranger car tout le monde était consterné par ce que le Président avait dit. Tous les Français l'avaient senti, mais en être certain était tout autre chose. Car tout ce dont on avait peur s'avérait vrai.


Une jeune fille entra dans la pièce, intriguée par l'attitude de son maître. C'était la seule qui n'avait pas encore été mise au courant. Et personne ne savait vraiment comment lui annoncer. Consternée par les faces déprimées de tous, elle était venue en quête de réponses. Elles n'allaient pas être belles.

-France, que se passe-t-il ?

Il ne répondit pas tout de suite. Il attendit encore un peu pour choisir ses mots.

-Élodie.

Il se leva et regarda la jeune adolescente aux cheveux châtains en cascade et au regard inquiet. Il tenta de lui donner la nouvelle en douceur.

-L'Allemagne, comme tu le sais, a envahit la Pologne il y a deux jours, ce qui est inacceptable avec l'entente convenue durant la dernière réunion de la SDN. Hitler a violé sa parole d'honneur. Il est donc de notre devoir de riposter pour qu'aucun pays ne prenne exemple sur l'attitude de Germany.

Elle ouvra ses yeux bleus en grand par choc. Elle ne voulait pas entendre la suite, mais elle savait tout déjà de tout façon. En voyant sa réaction immédiate, France fit une pause et soupira, avant de lui dire solennellement :

-La France et l'Angleterre viennent de déclarer la guerre à l'Allemagne.

Élodie sentit comme un gros marteau qui lui entra dans le ventre au moment où Francis prononça le mot "guerre". C'était mauvais, très très mauvais. La guerre ? Alors que la nation française peinait encore à se relever de 14-18... Dans quoi s'était-elle embarquée ? La jeune fille imaginait déjà Paris à moitié détruite par le bombardement des foutus avions boches... Les Nazis et leur concept de grandeur... Aller aux réunions de la SDN avait rendu la Française malade et après plusieurs meetings, elle ne souhaitait plus y aller. Elle avait vu Hitler, qui essayait de duper tout le monde en cachant ses mauvaises intentions, elle avait vu Germany aussi, à la botte de son boss, et son apprenti, petite blondasse qui suivait le groupe comme un chien. Et ce fut assez. Elle n'avait plus envie de recroiser ces fous avec leur concept de "race aryenne" et tout ça.

Déjà qu'ils ne savaient pas comment se faire aimer en France : la guerre franco-prussienne dans les années 1870, 14-18 qui avait fichu le moral des Français à terre, et maintenant ça ?

Avec toutes ces pensées qui allaient et venaient dans sa tête, Élodie ne trouvait rien à dire. Elle avait envie de crier "Saleté de Boches-Nazis !" par colère et frustration, mais elle avait peur aussi. L'Allemagne, les Allemands et même l'Allemand faisaient peur. Le Nazisme et Hitler faisaient peur. Il semblait prêt à tout pour gober le plus de territoire possible. Et il était évident qu'il avait des visées à l'Ouest, surtout depuis que Germany avait décidé de faire copain-copain avec Russia. Mais la Ligne Maginot allait tenir non ? Elle avait été construite pour ça... À moins qu'il ne se passe la même chose que durant la Grande Guerre...

Et qu'allait-il se passer pour les affrontements ? Les Français allaient encore une fois être obligés de quitter leurs famille pour défendre leur patrie. Et elle, devait-elle aller au front, arme à la main, comme les autres ? En tant que femme, c'était assez inconcevable, mais en tant qu'apprenti nation ? Et si Francis y allait...

-Élodie ? Ça va ?

France s'était approché de sa protégée, l'air inquiet. La jeune fille leva la tête vers lui, d'un air assuré. Elle tremblait. Oui elle avait peur, mais il fallait rester forte maintenant.

-Est-ce que... Est-ce que je dois aller au front ?

France ouvrit de grands yeux. Il venait à peine de lui annoncer qu'il y aurait guerre que déjà elle voulait s'y mettre... Elle était si jeune, elle frôlait les 17 ans à peine. Ses plus belles années allaient être tachées par ce conflit qui allait prendre des proportions bien trop grandes.

-Élodie... Tu es une jeune fille, tu n'as pas ta place sur le champ de bataille. Je ne veux pas te plonger dans cela.
-M-mais je suis une apprenti-nation ! Je suis capable de me battre !
-J'ai déjà perdue une amie proche car elle a fait la guerre pour moi... Je ne veux pas que la même situation se répète, pas avec toi. Tu as encore toute ta vie devant toi, ne la gâche pas ainsi.
-... Francis...

La jeune fille regarda l'homme qui se tenait devait elle. Il avait l'air si... Découragé, si fatigué. Ce n'était pas le Francis qu'elle avait connu pendant toutes ces années. Elle s'approcha de lui pour lui faire une étreinte, à cet homme qu'il avait sorti de l'orphelinat pour prendre soin d'elle. Qui l'avait sorti de la misère et de l'abandon pour la faire revivre, elle parmi tant d'autres. Elle qu'il avait choisie pour le succéder à son rôle de nation. Et bientôt, elle allait aussi l'aider à son tour. Pour le remercier pour tout ce qu'il avait fait pour elle. Elle en faisait une promesse solennelle.


Mais ma vie... c'est de toujours rester à tes côtés...
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Stephie Miroku
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MessageSujet: Re: 悪銭身につかず : Bien mal acquis ne profite jamais.    悪銭身につかず : Bien mal acquis ne profite jamais.  Icon_minitimeMar 9 Juil - 18:07

Destruction leads to a very rough road
But it also breeds creation
And earthquakes are to a girl's guitar
They're just another good vibration
And tidal waves couldn't save the world
From Californication


SEPTEMBRE 1939: ANGLETERRE : LONDRES
La jeune fille ne pouvait pas croire ce qu’elle pouvait être en train de vivre en ce moment. La petite fête qui avait été organisée par l’apprentie anglaise était d’un ennui mortel. Les gens ne faisaient que rester debout pendant des heures en regardant autour d’eux et en riant faussement. Assise à califourchon sur sa chaise sans se soucier le moindrement de sa robe qui allait dans tous les sens et des regards désapprobateurs, elle soupirait et se mourait en faisant l’étude des gens de la haute société.  Des gens aux sourires trop droits et aux rires qui sonnaient trop haut.

Les années avaient été si longues et cela même pour elle. Peu de réceptions et de fêtes avaient pu avoir lieu dans ces temps troublés ce qui avait plutôt déçu l’adolescente à la joie de vivre débordante. Les crises n’avaient fait que se suivre et les nationalismes se heurter : les guerres auxquelles participaient les puissances pour prouver qu’elles étaient en droit de gouverner quelconque territoire. Francis et Arthur en avaient souvent été les principaux acteurs, du moins à ce qu’elle avait entendu dire. Parce qu’elle avait été privée de sortie! Et pour ainsi dire elle manquait toute l’action!  

Alfred et elle – son apprentie – étaient coincés dans la politique isolationniste. «Politique isolationniste» c’était comment il avait tenté de le lui expliquer.   Bien qu’il y ait sûrement des TAS et des TAS de raisons LOGIQUES pour avoir mis cette mesure totalement DÉRISOIRE en place, la jeune fille n’avait pas essayé de les comprendre. Les  premières années, elle était donc restée enfermée dans sa chambre en mangeant de la salade. La grève de la faim et cesser de manger des hamburgers aurait pu conduire n’importe quel homme fou et elle avait su se lever contre la démence pour soutenir sa cause, mais la nation ne s’en était guère préoccupé. Alfred avait été trop occupé à se promener partout avec des liasses de billets verts qui s’accumulaient sur son bureau pendant que Brittany ne faisait rien d’autre que tourner en rond dans son immense manoir.  Le jeune homme avait fini par être trop occupé à prêter son argent en le passant à gauche et à droite, aux gentils comme aux méchants.

La seule touche d’action dans sa vie récente avait été en 1917 lorsqu’Alfred avait remarqué qu’il avait prêté des milliards de dollars à la Triple-Entente (Ivan-Francis-Arthur essentiellement) et qu’il risquait de les perdre si les trois hommes ne remportaient pas la guerre. Alors là, la situation devenait complètement différente. Les deux Américains s’étaient donc armés jusqu’aux dents et avait pris le premier avion en direction de l’Europe. Alfred avait laissé Brittany conduire malgré l’urgence de la situation ce qui avait fait rougir de plaisir cette dernière. Jamais personne n’avait entendu rire Alfred de cette manière alors qu’ils traversaient l’Atlantique à vol d’oiseau.
Retour à la réception. Rares avaient donc été les moments où Brittany avait simplement pu pouvoir profiter des rayons solaires qui venait réchauffer sa peau et lui apporter ce léger hâle qu’elle affectionnait tant. La jeune fille était très heureuse d’être dehors et se jugeait d’une extrême intelligence en ayant omis d’informer Adelyn sur la politique isolationniste. Mais un gargouillis provenant de son estomac rempli de salade la sortit de ses rêveries. C’est quand qu’ils mangeaient ici? Ça faisait des HEURES qu’elle était là! Elle MOURRAIT de faim!

Comme si une existence divine (God Bless America!) vivant dans la barbe à papa qu’étaient les nuages avait pu l’entendre, un serveur traversa le jardin, un plateau d’hors-d’œuvre à la main. Brittany se leva en un temps record et convergea vers le jeune homme. Elle agita le bras en l’air pour faire signe à celui-ci.
-Hey dude!
Le garçon avait déjà l’air choqué. Brittany ne l’avait toutefois pas remarqué : les Américains ne savent pas lire l’Atmosphère que voulez-vous (elle n’avait d’ailleurs jamais trouvé ce fameux livre auquel Arthur aimait tant lui référer...) et continuait donc de sourire en montrant bien toutes ses dents. AMERICAN SMILE.
-Could I have one of these snacks over there? demanda-t-elle en pointant du menton le plateau de canapés.
-I am afraid not, répondit le serveur. It is not four o’clock yet.
-Why would I freaking care?

Le monstre affameur de petites filles secoua la tête avant de partir. Le gargouillis qui émanait du ventre de Brittany n’avait en ce moment plus rien de subtil et témoignait bien de sa nature américaine : pourquoi serait-elle supposée d’attendre jusqu'à seize heures pour manger. Elle ne serait jamais capable d’attendre jusque là! L’apprentie américaine eut alors un éclair de génie : elle avait un plan qui lui permettrait de se restaurer. Fallait simplement s’assurer que l’hôtesse de la cérémonie ne soit pas dans les parages. Sinon, ce qui allait arriver était parfaitement prévisible.
-Britanny, you twat! You do not act like the lady you are, you should be ashamed, you’d make the worst wife ever!
Adelyn était gentille et compréhensive et tout. Sauf quand cela venait aux bonnes manières, aux comportements d’une dame et à l’estomac de Brittany. Alors là elle était pire que le communiste de l’autre côté de la planète. Et pour un amerloque ce n’était pas peu dire.

Lorsqu’elle regarda autour, elle ne vit aucune trace de l’apprentie d’Arthur Kirkland. L’opération secrète pouvait donc commencer.  L’enfant essaya tout d’abord de se fondre dans la masse en parlant aux invités, mais personne n’avait réellement voulu l’écouter. La plupart lui avait dit de fermer son caquet et d’aller apprendre «le vrai anglais» avant de leur adresser de nouveau la parole. Très bien alors : elle resterait ici en attendant que le beau serveur revienne. Britanny se pâmait à la simple pensée du jeune homme à la chevelure brune comme du chocolat, la peau bronzée comme du caramel et les yeux de la couleur de la cannelle. Mais surtout à la pensée du plateau de nourriture qu’il tenait dans ses mains.

Le tant attendu finit par repasser et mit les couverts sur quelques tables le plus innocemment du monde comme s’il ne se rendait pas compte de la portée désastreuse de ses actes antérieurs. Brittany se dirigea vers lui rapidement et l’entraîna dans un coin à l’écart. Dans des réceptions comme cela, ça ne se remarquait pas toujours et il y avait toujours des endroits de libres : je vous laisse à vos séries américaines et aux rêves que promettaient cette société avant la montée des fascismes.
-What you did earlier was so not gentleman.
Le serveur l’avait regardé sans rien dire et se contenta de détailler la jeune fille. Les cheveux de celle-ci étaient blonds et bouclés tandis que ses yeux étaient bleus : à en juger par son accent et son style, elle devait être américaine. Le jeune homme lui trouva quelques ressemblances avec l’homme dont parlait sans cesse le maître des lieux Arthur Kirkland. Brittany baissa le regard et lui prit les pans de son veston. Se mettant sur la pointe des pieds et glissant ses doigts sur le torse du domestique, elle murmura à l’oreille de celui-ci :
-I kinda liked it.
Brittany regarda alors celui-ci dans les yeux. Le jeune homme lui mit les mains sur les hanches et remonta doucement tandis qu’elle commença à soupirer d’un air profondément exagéré. Fallait mettre de l’effet pour que son plan fonctionne et à voir la manière dont les joues du serveur avaient rougi, toute cette mascarade semblait porter son effet. Brittany se colla à l’homme et passa ses bras autour de son cou. Le serveur recula et tourna nerveusement autour d’une table.
-You should not do this.
-Why? fit Brittany avec hargne. I am independent now, sourit-elle. I can do things on my own.
-Therefore I am glad for you. As for me, if I get caught, I will be fired.
-You won’t. And if it happens, I’ll engage you.

Le serveur arrêta de faire les cent pas et regarda la jeune fille avec hésitation. Cette dernière lui sourit d’un air qui se voulait rassurant (quoique son plan prenait beaucoup plus de temps que prévu ; faut croire que les britanniques aimaient se la jouer sainte-nitouche) et lui fit signe de son index de se rapprocher. Le brun revint vers elle et ses mains se firent plus baladeuses. Sa bouche s’apprêtait à se promener sur le cou de la jeune fille lorsque celle-ci mit sa main sur les lèvres de son homologue.
-I’ll be back in a few minutes. Keep your eyes closed, it shall be a surprise.
Le britannique sourit et ferma les yeux. Brittany s’éloigna sur la pointe des pieds et retourna avec le plateau d’hors-d’œuvre dans le jardin. La victoire n’avait jamais eu si bon goût : elle se régalait et était complètement euphorique, indifférente aux regards des autres invités.

«La fin justifie les moyens» dit-t-on dans certains pays européens. La question n’était dans ce cas-là pas ce qu’un Américain était prêt à faire pour de la nourriture, mais plutôt ce qu’un Américain n’était pas prêt à faire pour de la nourriture. Peu importe ce que pouvait penser Adelyn, il restait quand même quelques principes chez sa cadette.

***

-*blablablabla*

Brittany n’accordait pas le moindrement d’attention et dévora les scones. Les invités ne les avaient pas aimés pour une raison qui lui échappait et cela faisait grand plaisir à la jeune fille. Beaucoup plus pour elle! Le thé qu’on lui avait donné était tellement brûlant qu’elle ne pouvait pas en boire une seule gorgée et le vert qui le teintait était affreusement louche. Puis il n’y en avait pas assez, elle ne pourrait jamais se déshydrater avec une tasse aussi petite.

Brittany aurait donné cher pour une simple tasse de Coca-Cola : elle devrait cependant faire avec ce qu’elle avait. L’apprentie prit donc le sucrier et le renversa dans son verre. Littéralement. Elle versa ensuite un peu d’eau dans sa tasse pour en refroidir le liquide. Lorsqu’elle prit une nouvelle gorgée de ce mélange inusité, elle crut assister à une explosion de saveur sur ces papilles gustatives. TOO DELICIOUS. Brittany ne tenait plus la tasse par son anse (d’ailleurs elle ne l’avait jamais fait) et empoignait plutôt la coupe : elle buvait comme on buvait en Amérique.
-This is the Boston Tea Party in my tummy!
Iced Tea. Voici le nom de son nouveau breuvage. Mais une fois qu’elle s’était désaltérée, son estomac recommença à faire des siennes. Elle se retourna vers la douce Chepi.
-You won’t finish this cake, will you?
Sans même attendre la réponse, l’enfant prit le gâteau de la Canadienne. Que voulez-vous : elle n’était presque jamais complètement rassasiée.  

***
SEPTEMBRE 1939: QUELQUE PART DANS LA QUATORZIÈME COLONIE AMERICAINE
-Goodbye Chepi! Take care!

Brittany lui fit des larges signes de la main depuis son bateau. Les deux filles s’entendaient bien malgré tout. Brittany avait juste tendance à prendre beaucoup de place. Personne ne comprenait à quel point c’était plus fort qu’elle : elle aimait être le centre d’attention. La Canadienne ne lui en tenait cependant pas rigueur.

L’Américaine du moins l’espérait : qui lui ferait des pancakes au sirop d’érable alors? L’enfant en eut des frissons à l’idée de ne plus goûter à ce délicieux repas du pays des ours polaires. Elle décolla et se redirigea à la maison.

Maintenant qu’il n’y avait personne,elle ne pouvait s’empêcher de penser aux derniers mots que lui avait prononcé Adelyn…
- Take the first boat for America. You both are no longer safe here. Leave this instant, we'll meet up again once this entire mess is over.
L’expression sur son visage…  Brittany ne pouvait s’empêcher d’être inquiète.
Pourvu qu’il ne lui arrive rien…

SEPTEMBRE 1939 : ETATS-UNIS : WASHINGTON DC
-This is over. No more parties or whatever. You stay home.
-But it was fun. And it was Adelyn’s.
-Brittany, no. You don’t know what exactly is happening in Europe. There is a war: while you were at this reception, England sent a war declaration to Germany.
-Why would I fre...
-We won’t be implied in this war. I am fine with my territories. I told them to leave me out of this and let me keep this continent. I don’t want my people to get hurt and especially you. You’ll be important for the nation someday and you seem to forget it. So keep quiet and finish your burger.
-Country of liberty. BULLSHIT.
Brittany se leva de table. S’enferma dans sa chambre : Alfred ne pouvait pas la comprendre.

DANS LES DEBUTS DE LA GUERRE : ETATS-UNIS : MANOIR DES JONES
Brittany ne restait jamais rancunière bien longtemps. Alfred et elle passaient donc du bon temps ensemble pendant que le continent européen se livrait une guerre sans merci. Jouant une partie de poker, l’enfant hésita à parier davantage. Mais alors qu’elle était en pleine réflexion sur ses probabilités de l’emporter, elle entendit sonner à la porte. Alfred se leva et alla répondre, Brittany sur les talons. Une nation se dressait devant eux et tendit la main, en attente pour quelconque butin.
-The money first.
La nation prit une liasse de billets dans sa poche et la plaqua dans les mains de la puissance américaine. Celle-ci lui fit un large sourire et descendit les escaliers pour en revenir avec des armes. La nation les prit et repartit, sans leur adresser de signe ou d’au revoir. Brittany était complètement stupéfaite. Alfred haussa les épaules :
-Cash-and-carry. I won’t make the same mistake twice.

 
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